DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 454

5 dec 1865 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Je veux vous aider à porter tout ce que N.-S. vous envoie d’épreuves. – Augustine. – Il me tarde de vous retrouver.

Informations générales
  • DR05_454
  • 2698
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 454
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 403; D'A., T.D. 29, n. 48, p. 55.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 AMITIE
    1 ANGOISSE
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 DESIR
    1 EPREUVES
    1 ESPERANCE
    1 GRAVITE
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 SOUFFRANCE
    1 TRISTESSE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VERTU DE PENITENCE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 CRISENOY, MARIA DE
    2 QUENARD, GERVAIS
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • [Nîmes,] 5 décembre [18]65.
  • 5 dec 1865
  • Nîmes
  • *Mademoiselle Marie Correnson*
La lettre

Ma bien chère enfant,

Vous me dites que penser que quelqu’un souffre avec vous vous donne force, courage et consolation, pour porter le poids de la douleur de ceux qui vous entourent. Vous pensez bien que ce mot me va au coeur, et je prends vite la plume pour vous dire que je désire de toute mon âme être toujours un peu plus ce quelqu’un. Oui, je veux vous aider à porter tout ce que Notre-Seigneur vous envoie d’épreuves. Pauvre enfant! Je suis effrayé de ce que j’ai à vous dire. Vous donner de l’espérance? Eh! mon Dieu, le sacrifice est peut-être consommé. Vous parler de résignation? Si ce que Monsieur votre père dit se réalise, pourquoi vous attrister davantage(1)? Enfin, mon enfant, je vous suis dans toutes vos angoisses et je demande à Dieu, quelles qu’elles soient, de vous les rendre profitables.

Je n’écris pas à Augustine, elle sait que je pense aussi à elle. Pauvres chères enfants, qu’il me tarde de vous retrouver! Il est possible que ce soit plus tôt que je l’avais cru d’abord. Et vous aurez été un de mes plus puissants motifs de retourner promptement à Nîmes. Vous seules y auriez suffi, s’il n’était des circonstances où la charité doit l’emporter sur la plus paternelle tendresse.

Adieu et à revoir, dès que je le pourrai. Je voudrais que ce fût sur-le-champ.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Faute de documents, il ne nous est pas possible d'éclairer ce passage d'une lettre que le P. Quénard n'a pas reproduite, et à laquelle Maria de Crisenoy ne fait aucune allusion dans son livre. Remarquons la gravité du ton de cette lettre du P. d'Alzon à Marie Correnson.