DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 456

17 dec 1865 Nîmes SAUGRAIN Hippolyte aa

Le P. Brun s’est trop hâté.

Informations générales
  • DR05_456
  • 2700
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 456
  • Orig.ms. ACR, AK 115; D'A., T.D. 33, n. 125, pp. 75-76.
Informations détaillées
  • 1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 CHAPELLE
    1 COLERE
    1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CREANCES A PAYER
    1 CRITIQUES
    1 ECOLES
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 EXPULSION
    1 INDIFFERENCE
    1 MALADIES MENTALES
    2 BRUN, HENRI
    2 QUINN, JAMES
    2 RENEHAN, ABBE
    3 AUSTRALIE
    3 IPSWICH
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • [Nîmes, 17 décembre 1865](1).
  • 17 dec 1865
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Voici deux lettres du P. Brun, vous y verrez le beau coup qu’il a fait(2). Je ne crois pas qu’il soit possible d’encourager ce genre d’aller contre les défenses les plus expresses. Je suis désolé, mais tant pis pour lui! Voilà mon opinion. Il s’est trop hâté. Je le plains, mais enfin ce n’est pas une raison pour nous ruiner à son intention. Je crois que le meilleur est de garder cela pour nous, mais il est fou. Figurez-vous que, dans sa dernière lettre, il me priait de faire parvenir à Rome une sorte de dénonciation d’un prêtre d’Australie contre Mgr Quinn, à propos de ses dépenses excessives(3). Et lui avait cette belle affaire pendante! Très positivement je ne m’en mêle pas(4). Vous me rendrez la lettre du P. Brun, quand j’irai au Vigan.

Adieu et tout à vous en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Saugrain répondit à cette lettre le 19 décembre 1865.
2. En deux lettres datées du 16 et du 18 octobre, le P. Brun faisait part au P. d'Alzon des embarras d'argent dans lesquels il se trouvait, et dont il ne voyait pas comment se tirer. Il lui fallait mille livres (25.000 francs) pour payer deux écoles de banlieue, deux chapelles suburbaines, la maison des soeurs et les écoles d'Ipswich, construites toutes en son nom... Cette somme serait évidemment remboursée à la congrégation, et il prévoyait tout un système de remboursement. "Je me jette entre vos bras, espérant que vous ne m'abandonnerez pas [...] Oh! non, je suis trop attaché à ma congrégation de l'Assomption pour me résigner à l'idée que j'en serai un jour retranché. Et je le mériterais pourtant..."
3. Voir *Lettre* 2687 et n. 1.
4. Le P. Hippolyte fut du même avis (lettre du 19 décembre).