DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 456

17 dec 1865 Nîmes PAYAN d'Augery Abbé

Ornements liturgiques pour l’Orient. – Notre Ecole normale pour les maîtresses d’école de la Bulgarie et le noviciat des religieux prospèrent au Vigan. – J’espère trouver à Paris des vêtements pour les Bulgares. – Notre séminaire viendra plus tard. – On m’engage à renoncer à faire venir des Bulgares.

Informations générales
  • DR05_456
  • 2701
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 456
  • Orig.ms. ACR, AO 176; D'A., T.D. 40, n. 20, pp. 57-58.
Informations détaillées
  • 1 BULGARES
    1 CATHOLIQUE
    1 CEINTURE INSTRUMENT
    1 DESIR
    1 ECOLES ASSOMPTIONNISTES D'ORIENT
    1 ENERGIE
    1 FRANCAIS
    1 GRECS
    1 INTELLIGENCE
    1 LIVRES
    1 MAITRESSES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 NOVICE
    1 NOVICIAT
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 ORNEMENTS
    1 POSTULANT
    1 PRETRE
    1 PROCESSION LITURGIQUE
    1 RECONNAISSANCE
    1 SEMINAIRES
    1 VETEMENT
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BORE, EUGENE
    2 BRUNONI, PAOLO
    2 PAYAN D'AUGERY, FAMILLE
    2 PLUMIER, ABBE
    2 PLUYM, ANTOINE-JOSEPH
    3 BUCAREST
    3 BULGARIE
    3 CEVENNES
    3 CONSTANTINOPLE
    3 CONSTANTINOPLE, COLLEGE BEBEK
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 PHILIPPOPOLI
    3 VIGAN, LE
  • A MONSIEUR L'ABBE PAYAN D'AUGERY
  • PAYAN d'Augery Abbé
  • Nîmes, 17 décembre 1865.
  • 17 dec 1865
  • Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

Je suis partagé entre le désir de ne vous écrire que pour vous remercier de votre livre(1), [dès] que je l’aurai lu, et celui de répondre à vos questions sur les ornements. Les ceintures de la messe sont absolument comme les ceintures des prêtres grecs, c'[est]-à-d[ire] larges de quatre doigts, et, autant que j’aie pu voir à la taille de celui qui les porte, elles s’attachent avec des agrafes. L’important, ce sont des vêtements tout bonnement français, des étoffes pour les tentures et des ornements latins, soit pour Mgr Pluym, évêque de Bucarest, soit pour les prêtres de Philippopoli. Mgr Brunoni doit avoir encore des ornements en masse. Quant à mes patrons, je sais que sur q[uel]q[ues] points ils sont défectueux. Ce n’est donc pas la peine de vous les envoyer.

Savez-vous que notre Ecole normale(2) pour les maîtresses d’école de la Bulgarie va toujours croissant? J’ai 15 postulantes ou novices, je vais en avoir 20 et nous ne nous en tiendrons pas là. Nous n’avons commencé que le 24 mai. Le bon Dieu a permis qu’après avoir échoué à Nîmes, j’aie porté le noviciat et celui de nos religieux au Vigan, dans les Cévennes. Les deux maisons y prospèrent. J’ai de bonnes filles bien vigoureuses, intelligentes assez. Je leur ferai faire un noviciat de trois ans, puis nous les expédierons. M. Boré(3), que j’ai vu à son retour de Paris, est convaincu que cette oeuvre peut faire un bien immense.

Je vais partir pour Paris, où j’espère trouver de bonnes âmes qui me fourniront des vêtements pour nos pauvres Bulgares. C’est le meilleur moyen de les attirer aux écoles. Le rapport sur la procession n’est pas mal, mais je regrette de n’avoir pas envoyé des détails sur la situation présente des catholiques. Quant au séminaire que nous préparons, cela viendra un peu plus tard, parce que je ne veux envoyer que des sujets capables. Tout le monde m’engage à renoncer à faire venir des Bulgares. Il faut donc procéder un peu plus lentement.

Adieu, bien cher ami. Mille fois vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je vous félicite du retour à Marseille de M. votre frère.1. Une vie de l'abbé Plumier, dont le P. d'Alzon lui dira le 25 avril 1866 qu'en l'écrivant il a fait "une véritable oeuvre sacerdotale".
2. Entendons le noviciat qui rendra possible notre projet d'Ecole normale.
3. Supérieur du collège lazariste de Bebek à Constantinople. Il deviendra secrétaire général des Lazaristes en 1866, et supérieur général en 1874. Il mourut en 1878.