DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 458

21 dec 1865 Nîmes CHAUDORDY_ANGELINA

J’accepte l’autorité que vous voulez que je prenne sur vous. – Mortifications. – Ayez une grande dévotion au Saint-Esprit. – La pratique de l’humilité.

Informations générales
  • DR05_458
  • 2704
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 458
  • Orig.ms. ACR, AM 43; D'A., T.D. 37, n. 8, p. 19.
Informations détaillées
  • 1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 DESIR
    1 DEVOTION AUX PERSONNES DE LA TRINITE
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 FRANCHISE
    1 HUMILITE
    1 INTEMPERIES
    1 LEVER
    1 PARESSE
    1 PENITENCES
    1 PERFECTION
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 PRATIQUE DES CONSEILS EVANGELIQUES
    1 PRUDENCE
    1 REVE
    1 SAINT-ESPRIT
    1 SUPERIEUR
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    2 CHAUDORDY, NOEMI
  • A MADEMOISELLE ANGELINA CHAUDORDY
  • CHAUDORDY_ANGELINA
  • Nîmes, 21 [décembre] 1865(1).
  • 21 dec 1865
  • Nîmes
La lettre

Je reçois votre lettre, ma bien chère enfant, et je vous réponds aussitôt. J’accepte l’autorité que vous voulez que je prenne sur vous et je suis tout disposé à en user, quand les circonstances l’exigeront. C’est déjà quelque chose que de sentir que quelqu’un a autorité sur vous. Si je vous disais, comme à votre soeur: « Venez vous confesser », seriez-vous plus obéissante qu’elle? Je vous préviens que mon intention n’est pas de vous le dire, mais seulement de vous poser une question, à laquelle vous puissiez répondre de bonne foi, au fond de votre coeur, pour juger de la sincérité de votre obéissance. Je vous crois assez sincère pour m’en rapporter à votre parole, sans demander des preuves par des actes.

Nous réglerons de vive voix ce que vous pourrez faire en fait de mortifications. Quant à vous lever plus matin, attendez que les froids soient passés; il n’est pas prudent de commencer une pareille réforme quand il gèle comme ces jours-ci. L’essentiel est que vous ne perdiez pas votre temps dans la journée et que vous ne soyez ni lambine, ni flâneuse, ni rêveuse. Non, vous n’avez pas des rêves de perfection, mais des désirs qui sont formés en vous par le Saint-Esprit. Ayez une grande dévotion au Saint-Esprit. Le meilleur moyen de l’attirer en vous, c’est l’humilité. J’attends que vous me demandiez des pratiques de cette belle vertu et je crois bien que si vous veniez samedi, à 10 heures, me conter toutes les petites misères dont vous me parlez, vous en feriez un très bel acte.

Adieu ma fille. Tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le manuscrit porte par erreur *septembre*, au lieu de décembre, car on était alors en hiver.