DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 223

feb 1867 MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Terminer la prise de possession définitive du collège par les moines. – A propos des recommandations qu’elle lui a faites sur sa santé. – La position du P. Galabert.

Informations générales
  • DR06_223
  • 2968
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 223
  • Orig.ms. ACR, AD 213; D'A., T.D. 23, n. 864bis, p. 194bis.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 ANTIPATHIES
    1 BULGARES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONGREGATION DE LA PROPAGANDE
    1 EVECHES
    1 FORCES PHYSIQUES
    1 JUGEMENT DERNIER
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MORT
    1 OBLATES
    1 POLONAIS
    1 RACES
    1 RELIGIEUX ENSEIGNANTS
    1 RUSSES
    1 SANTE
    1 SEMINAIRES
    1 VICAIRE GENERAL
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 POPOV, RAPHAEL
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [fin février 1867](1).
  • feb 1867
La lettre

[…] il voudrait m’envoyer de suite à Rome. Moi, je répugne à partir en ce moment. Il y a du bien à faire au collège, et puis à terminer la prise de possession définitive de la maison par les moines(2). C’est dur pour quelques personnes, et il faut achever cette oeuvre. Le carême couronnera la victoire commencée, et je vous réponds qu’elle n’aura pas été sans labeur.

Je vous remercie de toutes les recommandations que vous me faites à propos de ma santé; j’en profiterai, soyez-en sûre, car je sens bien que mes forces ne sont plus les mêmes qu’autrefois. Seulement il faut prendre la vie comme Dieu l’envoie, avec ses tiraillements qui la gaspillent et l’épuisent en quelque sorte pour rien. Puis on s’en va, et l’important est de partir avec quelque chose à présenter à Dieu.

Voilà le P. Galabert désigné par la Propagande pour servir comme grand-vicaire à l’évêque bulgare et jeter les fondements d’un séminaire. Quand les Oblates iront là-bas, elles trouveront quelqu’un pour les soutenir. Mais ce qui frappe, c’est l’antipathie qu’inspirent aux Bulgares les Polonais. Ces braves gens disent: Ou les Russes viendront et les Polonais seront pour nous un péril, ou la France continuera son influence et dans ce cas nous aimons mieux l’appui d’une grande puissance que celui d’un simple agonisant. Il faut ajouter de vraies antipathies de race, dont on ne s’est pas assez douté.

Adieu, ma chère fille. Mille fois à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La nouvelle de la désignation du P. Galabert comme conseiller de Mgr Popov fut connue du P. d'Alzon le 19 février (v. *Lettre* 2965). D'autre part, la lettre de Mère M.-Eugénie du 25 février contient des conseils de prudence au P. d'Alzon à propos de sa santé, auxquels notre lettre fait écho. Les T.D. plaçaient cette lettre à la fin de l'année 1865.
2. C'est-à-dire faire en sorte que le plus grand nombre possible de charges d'enseignant ou d'éducateur soient aux mains des religieux.