DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 466

1865 NARBONNE Comtesse

Dominez ces misères par votre charité, votre humilité, votre paix. – Pour Aimery, le fond est excellent. – Le parti proposé à l’une de vos filles. – Vous pouvez parfaitement détourner vos filles du mariage.

Informations générales
  • DR05_466
  • 2716
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 466
  • Orig.ms. ACR, AM 246; D'A., T.D. 37, n. 11, pp. 227-228.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 CONTRARIETES
    1 DEFAUTS
    1 DOUCEUR
    1 ENERGIE
    1 HUMILITE
    1 LACHETE
    1 MARIAGE
    1 MISERES DE LA TERRE
    1 PAIX DE L'AME
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 SAINTETE
    1 SERMONS
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE SPIRITUELLE
    2 ALPHONSE DE LIGUORI, SAINT
    2 NARBONNE, AIMERY DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 LAVAGNAC
  • A MADAME LA COMTESSE DE NARBONNE-LARA
  • NARBONNE Comtesse
  • [1865]
  • 1865
La lettre

Je m’aperçois qu’il peut être utile aux personnes que j’aime que je ne réponde pas tout de suite à leurs lettres, car plus j’attends, plus je prie pour elles et je pense à elles devant Dieu.

Il me semble que les tracasseries dont vous me parlez doivent vous être très pénibles. Toutefois, ne vous découragez pas trop. Dieu est là. Dominez toutes ces misères par votre charité, votre humilité, votre paix. Pour Aimery, je ne suis pas inquiet: il peut avoir quelques petits torts de forme par où on le prendra, mais le fond est excellent. Je regrette en un sens le parti proposé pour l’une de vos filles. Ma soeur, à qui j’avais cru devoir en dire un mot pour arrêter ses démarches au sujet d’une autre demoiselle, non seulement avait coupé court à son projet, mais m’avait chargé de vous offrir Lavagnac, s’il vous était agréable d’y venir pour traiter l’affaire de plus près et sans inconvénient.

Je pense que vous pouvez parfaitement détourner vos filles du mariage. C’est ce que saint Liguori faisait, tant qu’il pouvait, dans ses sermons. Il me semble que rien ne pourrait vous être plus heureux sous tous les rapports, mais il faudrait dans ce cas les pousser à une vie chrétienne un peu énergique. Elles ont besoin d’être un peu plus que ratissées pour porter un pareil poids, qui est doux, si on le soutient avec la force que donne la vraie vertu.

Adieu, ma fille. Je demande à Notre-Seigneur de vous sanctifier tout à fait.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum