DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 16

27 jan 1866 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

J’ai peine à écrire. – Avez-vous eu une explication? – L’idée de parler à M. Conte est parfaite.

Informations générales
  • DR06_016
  • 2736
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 16
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 403; D'A., T.D. 29, n. 50, pp. 56-57.
Informations détaillées
  • 1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 COMTE, ANTOINE-THEODORE
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
  • A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, 27 janvier [18]66.
  • 27 jan 1866
  • Paris
La lettre

Je veux, ma chère fille, que ma première lettre de ce voyage soit pour vous, quoique, je ne sais trop pourquoi, j’aie quelque peine à écrire. Est-ce la faute de l’encre, du papier, de la plume ou de la main? Je ne sais, mais je fais un vrai griffonnage. Eh! bien, malgré toute ma difficulté à rassembler mes jambages, je vous écrirai.

D’abord, que devenez-vous? Vous laisse-t-on un peu tranquille? Avez-vous eu une explication, comme vous le désiriez? Il me semble que l’état où je vous ai laissée ne peut durer; mais il faut un peu de patience, afin de ne se donner l’apparence d’aucun tort. L’idée de parler à M. Conte(1) me paraît parfaite: par ce moyen vous l’obligeriez à entrer dans vos intérêts, et, tout au moins, de ne pas donner raison à Madame votre mère. Ne vous inquiétez pas outre mesure, pourvu que vous ne perdiez pas la bonne position que vous aviez prise.

Malgré ma bonne volonté, je m’arrête. Je deviens trop indéchiffrable.

Adieu, chère enfant. Voyez au moins, sous mes hiéroglyphes, toute mon affection pour vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Prêtre de Nîmes, ami de la famille Correnson.