DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 28

15 feb 1866 Paris BAILLY_VINCENT de Paul aa

Si vous croyez que le collège peut aller, je ne demande pas mieux. – Venez à Paris. – Une lettre pour Mlle Correnson.

Informations générales
  • DR06_028
  • 2751
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 28
  • Orig.ms. ACR, AG 154; D'A., T.D. 27, n. 154, p. 119.
Informations détaillées
  • 1 AMBITION
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 GESTION ADMINISTRATIVE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 NIMES
    3 PARIS
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • [Paris, le 15 février 1866](1).
  • 15 feb 1866
  • Paris
La lettre

Mon bien cher ami,

Vous ne m’avez pas fait la moindre peine, comme vous semblez le craindre; tout au contraire, et, quoique je vous aie donné carte blanche pour fermer le collège, parce que vous le croyez inravitaillable, si vous croyez qu’il peut aller, je ne demande pas mieux(2). Maintenant, voici ce que je pense. Ou venez à Paris, ou je partirai au plus tôt pour Nîmes. Le P. Picard est d’avis que vous veniez ici; venez-y donc, si vous le voulez. J’en serai ravi à ce point de vue qu’outre nos affaires que nous traiterons, vous pourrez y voir les vôtres. Adieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Si Mademoiselle Correnson vient se confesser, remettez-lui cette lettre; sinon, envoyez-la lui.1. Cette lettre est une réponse à la lettre du P. Bailly du 12 février 1866.
2. Le collège ne peut vivre qu'en se développant. Vendre une partie de la propriété, c'est le condamner. Or peut-on courir ce risque en ce moment? Quelle responsabilité, alors que le gouvernement interdit de nouveaux collèges catholiques et que les archevêques ne les acceptent pas toujours! Si l'on pouvait diminuer la dette... Car tout le mal vient de ce qu'il faut rembourser le capital avec les revenus... Le P. Bailly croit le collège viable: déjà les résultats financiers de l'année sont bien meilleurs... (Lettre du 12 février au P. d'Alzon).
Dans une lettre du 14 février au P. Galabert, Vincent de Paul se montre très amer sur la raison profonde des difficultés du P. d'Alzon et du collège: "C'est toujours en faisant trop pour le monde, en voulant paraître plus que nous ne sommes, en nombre par ex., en vertu etc., que nous sommes coulés. Ce qui nous entrave actuellement, c'est la réputation de gens riches, car c'est elle qui cause notre misère en accroissant nos charges, nos prétentions et en tarissant nos ressources..."