DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 34

19 feb 1866 Paris REGIS Eulalie

Sachez n’avoir besoin que de Dieu. – Je ne prêche pas trop. – Ressources pour les Oblates. – Humilité.

Informations générales
  • DR06_034
  • 2758
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 34
  • Orig.ms. ACR, AM 297; D'A., T.D. 37, n. 49, p. 280.
Informations détaillées
  • 1 OBLATES
    2 CANOVA, ANDREA
    2 COULOMB, LOUISE
    2 GIRY, MADAME LOUIS DE
    2 GIRY, MAURICE DE
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
    2 PETETOT, LOUIS-PIERRE
    2 SOUBIRANNE, PIERRE
    3 AUTEUIL
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 PHILIPPOPOLI
  • A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
  • REGIS Eulalie
  • Paris, 19 février 1866.
  • 19 feb 1866
  • Paris
  • *Mademoiselle*
    *Mademoiselle de Régis*
    *rue du Chapitre*
    *Nîmes (Gard)*.
La lettre

Ma bien chère enfant,

Je comprends bien le besoin si grand que vous avez de vous dégonfler. Mais pourquoi faut-il que ce soit toujours à une créature et pourquoi N.-S. ne vous suffit-il pas? Voilà ce que je me demande par moments, et je suis effrayé de la réponse. Allons, ma fille, sachez n’avoir besoin que de Dieu, non pas qu’on veuille vous refuser l’appui, mais parce que l’amour de l’âme est surtout dû à Dieu. Au ciel, si le P. d’Alzon vous manque, irez-vous chercher un Dominicain ou un Carme? Je ne veux pas vous en dire plus sur ce chapitre.

Je suis fatigué, mais je ne prêche pas trop. Mes instructions [se donnent] dans des chapelles plus petites que celle de l’Assomption, une fois à Auteuil, une fois rue François Ier, et une fois non par jour, mais par semaine. Soyez tranquille. Je n’ai pas envie de faire davantage.

Quant aux Oblates, Mme de Giry, qui a tous les ennuis avec la santé de son fils, est cependant admirable par tout ce qu’elle fait pour nous. J’ai eu de longues conversations avec le P. Petétot et l’abbé Soubiranne(1). Je compte les revoir et j’espère bien leur faire adopter les Oblates. M. Soubiranne voulait me donner 4.000 francs, je les ai refusés pour les faire envoyer à l’évêque de Philippopoli. Mais j’entrevois que nous aurons des ressources, et même assez considérables, si toutefois Dieu nous bénit. Pour le moment, ma préoccupation est de faire bâtir une chapelle, rue François Ier, mais ce sera par des souscriptions des gens du quartier.

Ne vous drapez pas trop, et, sans vous dégonfler, soyez humble. Que devient Isabelle(2)? Louise Coulomb m’a écrit hier.

Adieu, bien chère fille. Mille fois vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 2281 et n. 3.
2. Isabelle de Mérignargues.