DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 37

26 feb 1866 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

J’ai dit la messe pour votre mère. – Ma pensée et mon coeur étaient près de vous. – Je vais demander à la Sainte Vierge de vous faire trouver la sainteté dans les épines dont son Fils semble se plaire à vous entourer. – Deux lignes tous les jours…

Informations générales
  • DR06_037
  • 2762
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 37
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 403; D'A., T.D. 29, n. 56, p. 63.
Informations détaillées
  • 1 EPREUVES
    1 MALADIES
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
  • A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, 26 février 1866.
  • 26 feb 1866
  • Paris
La lettre

Je viens de dire la messe pour Madame votre mère, ma bien chère enfant, et je conjure Notre-Seigneur de lui accorder tout ce qu’il sait lui être le meilleur pour elle et pour les siens. Je ne vous ai pas écrit hier, parce que j’ai été constamment dérangé. Cependant, croyez-le, ma pensée et mon coeur étaient bien souvent près de vous. En suivant toutes les angoisses de votre affection, je comprenais combien vous deviez être torturée, et je conjure notre divin Sauveur de vous faire trouver, dans la douleur, la patience et la force qui donnent le mérite. Ma chère Marie, que je voudrais vous être bon à quelque chose! Je vais bien demander à la Sainte Vierge de vous couvrir de son manteau, de vous protéger et de vous faire trouver la sainteté dans les épines, dont son Fils semble se plaire à vous entourer.

Vous n’avez pas besoin de m’écrire longuement. Mais, je vous en prie, que vous ou Augustine m’écriviez deux lignes tous les jours. Je vous demande très instamment cette preuve d’amitié, au moins tant que le danger durera.

Adieu, ma fille. Mille fois à vous et à votre soeur, à qui je dis par vous mille tendresses. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum