DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 43

12 mar 1866 Paris BAILLY_VINCENT de Paul aa

Faites-moi écrire à Montauban. – Grande miséricorde pour des gens qui peuvent se dire qu’ils n’ont pu aller jusqu’au bout. – Son prochain retour.

Informations générales
  • DR06_043
  • 2768
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 43
  • Orig.ms. ACR, AG 156; D'A., T.D. 27, n. 156, p. 120.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 EMPRUNTS HYPOTHEQUAIRES
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 MONTAUBAN
    3 MONTMAU
    3 NIMES
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Paris, 12 mars [18]66.
  • 12 mar 1866
  • Paris
La lettre

Cher ami,

Quelque chose m’est revenu de ce que l’on vous a dit(1). Vous ne devez pas m’en parler, mais faites m’en écrire à Montauban par votre frère ou le Frère Alexis. Du reste, il faut une grande miséricorde pour des gens qui peuvent se dire qu’ils n’ont pu aller jusqu’au bout.

Adieu, et tout vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je pars tout à l'heure. Je serai mercredi(2) à Montauban et probablement vendredi soir à Nîmes, ou samedi à midi.1. Il s'agit des bruits courant à Nîmes, et notamment à l'évêché, sur les mauvaises affaires du P. d'Alzon et la situation critique du collège de l'Assomption (lettres du P. Bailly des 5 et 13 mars).
2. Le 14 mars à Montauban, le 16 ou le 17 à Nîmes.
Le P. Bailly, lui, est rentré à Nîmes depuis une bonne semaine, un peu rasséréné. "En somme, j'ai retrouvé la maison en bonne voie et je crois, quand je touche de près le bien qui s'y fait, que c'est une oeuvre qui, comme l'Eglise, doit vivre de ses douleurs mêmes". (Au P. d'Alzon, le 5 mars).
Grâce aux mesures dont Mère M.-Eugénie "a eu l'initiative et la générosité", il espère pouvoir sortir de l'ancien bourbier. Il a obtenu en effet un prêt sans intérêts jusqu'à la vente de la propriété de Montmau appartenant au P. d'Alzon (à Galabert, le 12 mars).
Le 9 Mars, Mère M.-Eugénie joint à une lettre au P. Bailly un chèque de 12.000 francs. De son côté, le P. d'Alzon a pris l'engagement suivant: "En demandant un prêt de vingt-cinq mille francs sur mon simple billet, je déclare que mon intention est de le rembourser sur la vente de ma terre de Montmau dont je suis résolu de me défaire d'ici à deux ans au plus tard, que c'est pour la vendre plus avantageusement que je désire ne point donner d'hypothèques aux prêteurs de cette somme, et je m'engage à la rembourser sur les premiers fonds qui me viendront de cette vente et à ne point faire d'autre emprunt sans leur consentement ou du moins sans les prévenir. Paris 10 mars 1866 - E.d'Alzon." (Orig.ms. ACR, ED 116).