DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 46

21 mar 1866 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Tout heureux d’avoir pu vous faire quelque bien. – Ma visite à la famille Chambon. – L’accueil à l’évêché. – Soeur Marie du Sacré-Coeur.

Informations générales
  • DR06_046
  • 2773
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 46
  • Orig.ms. ACR, AD 1403; D'A., T.D. 23, n. 868, pp. 196-197.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CHAMBON, FAMILLE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 MILLERET, ALFRED
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
    3 NIMES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 21 mars [18]66.
  • 21 mar 1866
  • Nîmes
La lettre

Me voilà de retour à Nîmes, ma bien chère fille, tout heureux d’un voyage où j’ai pu vous faire quelque bien et qui m’a laissé la conviction que je puis vous en faire encore.

J’ai vu la famille C[hambon]. Ce sont des empêtrés. M. C[hambon] est souffrant, ce qui arrête un peu la solution. La jeune personne évidemment désire une réponse affirmative de ses parents. J’ai répondu en détail ce que je savais, quand [on] a voulu me faire dire que M. M.(1) était un homme éminemment distingué. J’ai dit qu’en exagérant mon témoignage on l’affaiblissait, mais que ce que je pouvais affirmer, c’est que comme grand- vicaire désirant voir arriver à Nîmes des catholiques honorables, tout ce que j’avais entendu dire de M. M. me donnait le désir de le voir se fixer ici, qu’en dehors des réponses particulières et en tenant compte de défauts que je ne connaissais pas, mais qu’il pouvait avoir, si l’on attachait quelque valeur à mon témoignage, cette réponse générale était la meilleure que je pusse faire.

Ici j’ai trouvé un accueil parfait chez Monseigneur. M. B[arnouin] a été bien, l’abbé de C[abrières] d’un incroyable embarras(2). Soeur M. du Sacré-Coeur fait toujours des maladresses et avec son esprit pointu blesse toutes les Enfants de Marie. Elle fera peu à peu ce qu’il faut, avec les meilleures intentions, pour les écarter. Inutile de lui faire des observations. Le fait frappe la Mère M.-Gabrielle tout comme moi, mais lui dire quoi que ce soit serait temps perdu. A la fin de l’année il faudra la changer. On pourra commencer de vous donner la messe de chez nous. Depuis quatre jours, le P. Athanase est prêtre. Nous attendrons pour les confessions.

Adieu, ma chère fille. J’ai été dérangé par deux personnes, et je le suis encore. Mille fois à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Monsieur Milleret. Alfred Milleret, neveu de Mère M.-Eugénie.
2. Après l'histoire des cancans sur le collège et sur les affaires du P. d'Alzon (v. *Lettre* 2768, n. 1).