- DR06_069
- 2802
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 69
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 403; D'A., T.D. 29, n. 59, p. 65.
- 1 DETACHEMENT
1 RECONNAISSANCE
1 VIE DE PRIERE
3 VIGAN, LE - A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- [Le Vigan,] 3 juin [18]66(1).
- 3 jun 1866
- Le Vigan
- *Mademoiselle*
*Marie Correnson*.
Décidément, je ne veux plus m’attacher à personne et je vais me détacher de tout le monde, si je le puis. Je ne peux vous dire combien vous me manquez, ma chère enfant. Mais patience! Je vais faire une grande amputation et devenir indifférent aux créatures, même à ma fille; mais avant il faut que je vous remercie du bien réel que vous m’avez fait(2), comme je vous remercierais de tout le bonheur que ces quelques jours m’ont procuré, si je n’en revenais toujours à mon refrain sur les voyages. Notez que l’on sonne un glas et que, dans cinq minutes, un enterrement va passer devant la maison. J’entends les chants du clergé. Eh! bien, oui, je viens encore d’en avoir un. Allons, ma fille. Il faut chercher le bonheur plus haut. Mais je veux vous remercier, mon enfant, du concours que vous me donnez et de la manière dont vous acceptez de m’aider, malgré les obstacles. Priez beaucoup. Dieu est bien bon, mais il veut que l’on compte encore plus sur sa bonté que sur quoi que ce soit; il veut qu’on l’importune. Je compte sur vous pour cela, et en ma faveur.
Adieu, chère Marie. Vraiment, vous êtes une bien excellente fille et amie.
E.D'ALZON.2. Elle était restée quatre jours et demi avec lui, au Vigan (voir *Lettre* 2801 et n.).