DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 75

7 jun 1866 Le Vigan CHAUDORDY_ANGELINA

Votre présence au Vigan aura eu d’heureux résultats. – Avant de prendre un parti, vous avez un travail de conversion à faire. – Je n’ai d’autre prétention que de vous aider à accomplir les desseins de Dieu sur vous. – La pensée de l’éternité.

Informations générales
  • DR06_075
  • 2808
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 75
  • Orig.ms. ACR, AM 48; D'A., T.D. 37, n. 13, p. 24.
Informations détaillées
  • 1 BUT DE LA VIE
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 DESSEIN DE SALUT DE DIEU
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 ETERNITE
    1 LUTTE CONTRE LE PECHE
    1 MAITRISE DE SOI
    1 OBLATES
    1 PARESSE
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 CHAUDORDY, DAMES
    2 CHAUDORDY, MADAME
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
    3 VIGAN, LE
  • A MADEMOISELLE ANGELINA CHAUDORDY
  • CHAUDORDY_ANGELINA
  • Le Vigan, 7 juin [18]66.
  • 7 jun 1866
  • Le Vigan
La lettre

Je viens de recevoir votre lettre, ma chère enfant, je vous en remercie. Votre présence au Vigan aura eu, je l’espère, un heureux résultat sous une foule de rapports, et je vous félicite d’avoir réalisé un voyage qui eût pu avoir, sans le mauvais temps, plus de distractions, mais n’eût pas eu peut-être autant de fruits utiles pour nos Oblates et aussi pour vous(1).

La grosse question de votre avenir ne peut être traitée sur-le-champ. Elle a besoin d’être précédée, quelque parti que vous preniez plus tard, d’une sérieuse conversion, oui d’une conversion, par le retranchement de tous les défauts que vous reconnaissez avoir. Je vous en signalerai trois: la faiblesse de caractère, la paresse et l’impatience; à quoi il faut faire succéder l’empire sur soi-même, l’emploi de tout votre temps et l’égalité d’humeur. Soyez laborieuse, douce et ferme pour l’amour de N.-S., et plus tard on verra ce que l’on peut faire de vous. Je ne puis vous dire avec quelle joie j’accepte la responsabilité que vous me confiez, mais vous savez à quelle condition.

J’entends dire que Madame votre mère me reproche de vouloir faire de vous une religieuse. Vous savez ce qui en est. Je veux vous aider à accomplir les desseins de Dieu sur vous. Il me semble que je n’ai pas d’autre prétention et je vous ai assez parlé projets de mariage pour être sûr que ce ne sera pas vous qui me ferez un reproche pareil. Priez pour moi, ma fille. Je voudrais que la puissance et l’intimité de nos relations se fortifiassent toujours plus dans cette grande pensée de l’éternité, qui se dresse toujours plus grave devant moi, et me montre la nécessité d’employer tout ce qui me reste à vivre de façon à ce que ma lampe soit allumée, quand N.-S. se présentera.

Mille souvenirs à vos soeurs. Je transmettrai tout à l’heure les vôtres à Rochebelle. Croyez, mon enfant, à tout mon attachement de vieux père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettres* 2801 et 2802.