DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 77

13 jun 1866 Nîmes GALABERT Victorin aa

Ce que vous voulez se fera, mais je propose d’attendre le prochain chapitre général dans deux ans. – Je vais faire ordonner le Fr. Alexandre. – Nous attendons les petits Bulgares. – Subsides. – Crise de l’Assomption de Nîmes. – Le noviciat. – Votre lettre du 2 juin.

Informations générales
  • DR06_077
  • 2810
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 77
  • Orig.ms. ACR, AJ 156; D'A., T.D. 32, n. 156, pp. 141-142.
Informations détaillées
  • 1 BULGARES
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 ECOLES ASSOMPTIONNISTES D'ORIENT
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 OEUVRES D'ORIENT
    1 ORDINATIONS
    1 SEMINAIRES
    1 SUBSIDES
    2 BRUNONI, PAOLO
    2 CHICHKOV, FRANCESCO
    2 CHILIER, ALEXANDRE
    2 CHILIER, JACQUES
    2 DIMITROV, LUIGI
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MERODE, XAVIER DE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PIE IX
    2 POPOV, RAPHAEL
    3 BUCAREST
    3 CONSTANTINOPLE
    3 FRANCE
    3 NIMES
    3 NIMES, EGLISE SAINTE-PERPETUE
    3 PHILIPPOPOLI
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 13 juin [18]66.
  • 13 jun 1866
  • Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

J’ai en effet gardé un assez long silence avec vous et je vous en demande pardon. Il y a du retard aussi dans vos lettres. Ceci est pour vous dire que nous devons quelquefois jeter la faute sur la poste. Ce que vous voulez pour nos projets se fera; nous nous tairons, jusqu’à ce que nous ayons du monde(1). Aussi, je propose de tout ajourner jusqu’à deux ans d’ici, c’est-à-dire jusqu’au premier chapitre g[énér]al. Cela nous permettra de nous retourner.

Je vais faire ordonner au plus tôt le Frère Alexandre(2), qui depuis quelque temps marche très bien et qui meurt d’envie d’aller en Bulgarie.

Nous n’avons pas encore reçu les petits Bulgares(3), mais j’espère qu’ils viendront et nous leur rendrons le séjour ici le moins pénible que nous pourrons.

Si l’oeuvre des Ecoles d’Orient nous alloue l’an prochain 4.000 francs, avec ce que je vous envoie, vous aurez bien les 7.000 à 8.000 francs que vous désirez. L’Assomption de Nîmes traverse une crise, priez pour qu’elle soit heureuse. Je crois qu’on peut l’espérer.

Nous avons en ce moment un peu disette de sujets pour le noviciat, mais j’espère que cela reviendra peu à peu. Je n’ai pas très grande inquiétude, du reste. Le P. Laurent, qui est allé au Vigan après son carême de Sainte-Perpétue, est revenu ravi.

Offrez mes hommages à Mgr Raphaël et croyez que nous nous préoccupons bien de vous. Adieu, cher ami. Tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je reçois votre lettre du 2 juin, je l'approuve entièrement. Je vais en envoyer une copie à la supérieure g[énéra]le qui est à Rome, non pour qu'elle la communique, mais pour qu'elle s'en serve. Du reste, Mgr de Mérode lui a fait un interminable discours, pour établir que les Français seuls peuvent régénérer l'Orient; ce qui paraît l'avis du Pape personnellement(4).1. "Avant de songer au séminaire, a écrit le P. Galabert, il faut avoir les hommes et l'argent nécessaires. En attendant consolidons notre école de Philippopoli." (22 mai).
2. Frère du Fr. Jacques Chilier.
3. Le 8 juin, à Constantinople, le P. Galabert a embarqué vers la France les deux petits Bulgares. Luigi Dimitrov (1849-1921) et Francesco Chichkov (1850-1929) seront les deux premiers assomptionistes bulgares.
4. Mère M.-Eugénie a fait part au P. d'Alzon du discours de Mgr de Mérode dans sa lettre du 5 juin. Si le P. d'Alzon lui communique la lettre du 2 juin du P. Galabert "pour qu'elle s'en serve", c'est sans doute parce que ce que le P. Galabert y laisse entendre à propos des Pères Polonais va dans le sens des propos de Mgr de Mérode. - Le 22 juin, Mgr de Mérode recevra la consécration épiscopale, et Mère M.-Eugénie assistera à la cérémonie.
A part cela, épinglons une phrase de la lettre du P. Galabert qui a dû retenir spécialement l'attention de Mère M.-Eugénie: "Le mécontentement que Mgr Brunoni a exprimé à la suite de la non-réalisation des espérances qu'il a longtemps caressées paraît complètement disparu."