DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 80

19 jun 1866 Nîmes PICARD François aa

La maison d’Alais ira bien. – Nos gens s’établiront chez le curé. – Le collège se met à marcher. – Dites à Soeur Camille que je prie pour elle. – On dit les Pères Laurent et Pernet dégoûtés de Paris. – Madame D. – Epreuves à porter à Saint-François de Sales.

Informations générales
  • DR06_080
  • 2814
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 80
  • Orig.ms. ACR, AE 230; D'A., T.D. 25, n. 230, p. 184.
Informations détaillées
  • 1 BAVARDAGES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 ERECTION DE MAISON
    1 PROTESTANTISME
    2 BERTRAND, JEAN-BAPTISTE
    2 CHAINE, VINCENT
    2 DEMAZERY, MADAME
    2 GENIEYS, ERNEST
    2 GENIEYS, MADAME
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MENU, CAMILLE-STANISLAS
    2 PERNET, ETIENNE
    2 VAILHE, SIMEON
    2 VARIN D'AINVELLE, MADAME J.-B.-FELIX
    3 ALES
    3 AMELIE-LES-BAINS
    3 ANGLETERRE
    3 PARIS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • [Nîmes, vers le 19 juin 1866](1).
  • 19 jun 1866
  • Nîmes
La lettre

Veuillez remettre le billet ci-joint à Mme D[emazery], après l’avoir lu. J’arrive d’Alais, j’écris en tout hâte. La maison d’Alais ira bien. Il y a eu des tiraillements, mais enfin cela ira. Madame Varin est d’un dévouement admirable. Au lieu d’être à la campagne, nos gens iront s’établir à Alais même, chez le curé: ils lui louent un charmant second, feront là une petite communauté, où, j’espère, tout ira pour le mieux. Les cancans d’un aumônier tomberont devant une position un peu ferme(2). Il n’y a rien à regretter dans les ennuis du commencement.

Ce qu’il faut, ce sont de nouveaux élèves pour le collège, qui réellement se met à marcher en perfection, quoi qu’on en dise. Dites à [la] Soeur Camille que je prie bien pour elle(3). Sanctifiez-vous tous. Serait-il vrai que le P. Laurent et le P. Pernet sont dégoûtés de Paris? Je soupçonne que c’est une invention du P. Vincent.

Adieu, cher ami. Je vous bénis du fond du coeur.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
Dites bien à Mme D[emazery] que je partage en tout sa manière de voir et que j'ai parfaitement senti du premier coup la fausse position que sa mère va faire à Ernest(4). Faites porter au plus tôt les épreuves ci-jointes à Saint-François de Sales(5).1. Les T.D. proposent pour cette lettre la date de *novembre 1866*. L'allusion à la future installation des assomptionistes chez le curé d'Alais amène le P. Vailhé à proposer *juin ou juillet 1866*. D'autre part, nous savons par une lettre du P. Jourdan du 19 juin que le P. d'Alzon n'est plus à Alais, où il a présidé le 17 juin une procession du Saint-Sacrement.
2. Voir *Lettre* 2807 et notes.
3. "Soeur Camille est bien souffrante", a écrit le P. Picard.
4. Le Dr Genieys, inspecteur des eaux à Amélie-les-Bains (voir *Lettres* 621 et 699). Sa mère, a écrit le P. Picard, médite une fondation "mi-religieuse, mi-commerciale" qui compromettra la situation de son fils à Amélie, jettera le discrédit sur la religion et désole toute la famille et notamment sa fille, Mme Demazery.
5. Les épreuves d'un de ses articles sur le mouvement religieux en Angleterre (v. *Lettre* 2774 et note 2).