DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 102

23 jul 1866 Le Vigan VALAT_MARIE

Un malentendu subsiste entre nous. – Mon désir est pourtant de vous faire beaucoup de bien. – Chercher N.-S. avant tout. – De très grands dévouements unis au sacrifice de N.-S. peuvent seuls apaiser la colère divine devant les blasphèmes des méchants et la lâcheté des autres.

Informations générales
  • DR06_102
  • 2839
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 102
  • Cop.ms. ACR, AX 59.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 CHATIMENT
    1 DESIR DE LA PERFECTION
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EPREUVES DE L'EGLISE
    1 OUBLI DE SOI
    1 SACRIFICE DE JESUS CHRIST
    1 SALUT DES AMES
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 SOUMISSION SPIRITUELLE A JESUS-CHRIST
    1 VIE DE SACRIFICE
  • A MADEMOISELLE MARIE VALAT
  • VALAT_MARIE
  • Le Vigan, 23 juillet [18]66.
  • 23 jul 1866
  • Le Vigan
La lettre

Ma bien chère fille,

Dieu permet sans doute le malentendu qui subsiste entre vous et moi, car de mon côté je puis vous assurer de tout mon désir de vous faire beaucoup de bien, mais il m’a paru que depuis q[uel]q[ue] temps vous étiez gênée avec moi. A qui la faute? Peut-être à tous les deux. Je puis vous assurer pourtant que je fais tout ce qui dépend de moi pour vous être bon, mais il y a de ces moments d’obscurcissement dans la vie, dont on n’est pas toujours le maître.

Quoi qu’il en soit, je vous engage à chercher N.S. avant tout, à vous jeter entre ses bras et à lui donner tout empire sur votre âme. Le reste, croyez-moi, viendra ensuite.

Je vois devant moi de très grandes épreuves pour l’Eglise, qui ne pourront être évitées que par de très grands dévouements, des sacrifices, des immolations, des expiations qui, unies au grand sacrifice de N.S., apaiseront une colère trop justement irritée par les blasphèmes des méchants et la lâcheté de ceux que l’on appelle les bons. C’est pour cela qu’il faut que les âmes qui tendent à la perfection s’immolent et se dévouent, souffrant avec un grand amour et par conséquent avec cette tristesse que donne la vue du péché et cette ardeur que procure la pensée qu’on peut contribuer à servir l’Eglise, à consoler J.-C. et à sauver des âmes. Quand vous communierez ou que vous irez devant le S[ain]t-Sacrement, entretenez-vous de ces sentiments et tâchez de tirer les conséquences pratiques.

Adieu, ma chère fille. Mille fois vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum