DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 122

16 aug 1866 Le Vigan MALBOSC_MADAME

Je n’ai pas réussi à me convertir. – Il y aurait eu jadis au Vigan un évêché et il se trouvait dans votre prairie. – Froid et bourrasques de vent. – Varia.

Informations générales
  • DR06_122
  • 2855
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 122
  • Orig.ms. ACR, AM 232; D'A., T.D. 37, n. 6, p. 213.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 EVECHES
    1 MALADIES
    1 PRES ET PRAIRIES
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    2 MALBOSC, MESDEMOISELLES DE
    2 MALBOSC, PAULIN DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 ALES
    3 NIMES
    3 URIAGE
    3 VICHY
    3 VIGAN, LE
  • A MADAME PAULIN DE MALBOSC
  • MALBOSC_MADAME
  • Le Vigan, 16 août 1866.
  • 16 aug 1866
  • Le Vigan
La lettre

Il y a de singulières personnes dans le monde. Est-ce trop impertinent de penser que ma chère cousine pourrait bien en être une? Enfin, que faut-il que le bon Dieu fasse avec quelqu’un qui se trouble de ne pas l’être? Mais vous êtes trop heureuse! Je viens de faire une retraite, où j’ai tâché de me convertir, ce dont je ne suis pas du tout venu à bout. Eh bien! je suis tellement endurci que je ne m’en suis pas troublé. Est-ce fort? Je tâche de prendre mon mal bien en patience. Mais pour du trouble, je n’en ai pas le moins du monde. A quoi bon? Je vous promets de continuer à vous recommander à Notre-Seigneur avec la même bonne volonté, malgré mon inconversion.

Mais savez-vous que, hier soir, j’ai fait une grande découverte? C’est qu’au dire des savants les plus autorisés, Le Vigan était jadis un évêché qui s’appelait Arisitum, et que cet évêché était placé juste dans votre prairie, ou tout au plus à deux pas de là; mais probablement c’était là, dans votre prairie, que tout le monde vous reproche de laisser se détériorer et, par conséquent, perdre de sa valeur.

Non seulement nous avons eu frais au Vigan, mais nous avons eu froid et des bourrasques de vent, telles qu’il n’y en a pas dans ce pays-ci. Je me rends donc parfaitement compte de toutes les coqueluches qui vous circonviennent. A Nîmes, d’après ce que j’apprends,le temps n’est pas plus beau. Peut-être Dieu envoie-t-il des rhumes pour nous préserver du choléra? Je suis tout heureux d’apprendre que votre moitié va mieux. Vous savez que je voudrais bien qu’il pût se mettre à faire quelque chose à Nîmes, qui lui fût et une distraction et une occupation. Marie(1) a transporté ses tentes d’Uriage à Vichy. Quant à moi, je reste au Vigan jusqu’au 4 ou 5 septembre, époque où je retournerai à Nîmes par Alais.

Veuillez vous charger de toutes mes compassions et consolations pour mes pénitentes et croire, ma chère cousine, que la mère et les filles sont pour moi une collection de personnes qui me vont à merveille et que je voudrais voir plus souvent.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mme de Puységur, la soeur du P. d'Alzon.