DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 123

17 aug 1866 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Je prie pour vos malades. – Les Oblates vont bien. – Ce serait folie de songer à un externat à Alais. – Savoir où est la volonté de Dieu. – Augustine.

Informations générales
  • DR06_123
  • 2857
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 123
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 404; D'A., T.D. 29, n. 63, pp. 70-71.
Informations détaillées
  • 1 EXTERNATS
    1 MALADES
    1 MALADIES
    1 OBLATES
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 DAMENNE, LOUISE
    2 DOUMET, BLANCHE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 ALES
    3 NIMES
    3 SETE
  • A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 17 août [18]66.
  • 17 aug 1866
  • Le Vigan
La lettre

Ma bien chère fille,

J’étais dans l’angoisse par rapport à vous. On m’avait dit qu’une de vos soeurs avait été malade. Mais j’attendais un petit mot de vous pour l’Assomption. J’avais fait mon calcul de vous écrire ce soir, quand même rien de vous ne me serait parvenu. Enfin, j’ai votre lettre. Je vous promets de bien prier pour vos malades.

Les Oblates vont bien. Je vois avec joie que vous avez fait du bien à Soeur Louise; elle est revenue toute embaumée de vos visites à Cette. Cela fait du bien à ces pauvres filles. Elles augmentent tous les jours peu à peu. Mais enfin la maison est assise. Je vois bien de la difficulté à conduire ces enfants à Nîmes, avant le 10 septembre. Cependant, s’il le fallait absolument, nous ferions un effort. Mais voilà qu’une idée se présente à moi ou plutôt qu’une proposition m’est faite qui pourrait faciliter bien des choses. Je cherche à la combiner et à la mûrir. J’attends, du reste, le P. V[incent] de Paul ici et je suis surpris de ne l’avoir pas vu paraître.

Ma chère enfant, tout ce que vous me dites sur l’externat d’Alais n’a pas de fondement(1). Je n’y songe pas et je crois que ce serait folie d’y songer. Mais je vous prie de me tenir toujours au courant de tout.

Sur 16 ou 17 messes que j’ai dites depuis mon arrivée, il y en a 14 ou 15 pour ma chère fille et Soeur Emmanuel-Madeleine(2), afin de savoir quelle est la plus parfaite volonté de Dieu en tout ceci. Ah! que je prévois de difficultés! Mais Dieu en a tant aplanies que je compte sur lui pour diminuer les autres.

Je suis un peu énervé(3) et je m’arrête. Je ne pense pas que, avec tous vos malades, le moment soit bien choisi pour parler des intentions d’Augustine; mais dès que vous verrez que je puis écrire, prévenez-moi.

Adieu, chère enfant. Vous savez tout ce que je vous suis en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le bruit courait que le P. d'Alzon allait ouvrir un externat à Alais, et "Mgr a paru voir la chose *avec un peu de peine*", avait écrit Marie le 16 août.
2. Blanche Doumet. Le rapprochement entre une lettre du 20 août de Marie Correnson où cette dernière dit qu'elle a trouvé *B[lanche] D[oumet]* découragée et la réponse du P. d'Alzon (*Lettre* 2863) qui lui dit de ne pas s'inquiéter de *Sr Em[manuel]-Mad[eleine]* nous permet, croyons-nous, de dire qu'il s'agit de la même personne.
3. Le 17 août, Eugène Germer-Durand confie à sa femme: "Le P. d'Alzon est sorti de sa trop longue retraite dans un état d'excitation très grand."