DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 127

21 aug 1866 Le Vigan LA_PRADE Mme

J’espère pouvoir profiter de votre voisinage à Lavagnac. – Toutes vos peines seront guéries le jour où vous accepterez la volonté de Dieu tout uniment.

Informations générales
  • DR06_127
  • 2862
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 127
  • Orig.ms. ACR, AM 224; D'A., T.D. 37, n. 10, p. 204.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 CONTRARIETES
    1 HYPOCRISIE
    1 PAUVRE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    2 LA PRADE, DE
    3 ARCADE, PROPRIETE SAINT-PIERRE
    3 GENEVE
    3 LAVAGNAC
    3 VIGAN, LE
  • A MADAME DE LA PRADE
  • LA_PRADE Mme
  • Le Vigan, 21 août 1866.
  • 21 aug 1866
  • Le Vigan
  • *Madame*
    *Madame de la Prade*
    *rue de la Coquille*
    *Montpellier*.
    En cas d'absence faire suivre.
La lettre

J’étais en retraite, Madame, quand votre lettre m’est arrivée; c’est ce qui m’a empêché de vous dire plus tôt que je vous pardonnais enfin la vente de Saint-Pierre, puisque l’Arcade est plus près de Lavagnac. Hélas! je ne profiterai guère pourtant de votre bon voisinage, le noviciat établi au Vigan m’y attire toujours un peu plus. Mais enfin j’aurai pourtant, je l’espère, quelques bonnes chances et je me propose d’en profiter, autant qu’il dépendra de moi.

Je vous promets le silence le plus absolu sur ce que vous voulez bien me confier de vos faits et gestes à Genève. On a bien besoin de se retremper un peu et de se mettre en face de son éternité, pour modifier et sanctifier la vie présente. Toutes vos peines seront guéries le jour où vous accepterez très franchement la sainte volonté de Dieu tout uniment, et en vous souvenant qu’il y a dans ce monde des millions et des millions de pauvres créatures qui trouveraient trop heureuse votre existence comparée à la leur. Enfin, vous êtes chrétienne, et une chrétienne ne doit pas faire un mensonge de ses signes de croix.

Adieu, Madame. Serez-vous à l’Arcade, vers le milieu d’octobre? J’aurais peut-être à cette époque la possibilité de vous y faire une petite visite. Veuillez dire à M. de la Prade ma joie de devenir un peu plus son voisin et agréer l’hommage de mes plus respectueux sentiments.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum