DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 129

23 aug 1866 Le Vigan PICARD François aa

Madame Autran. – Vos constructions. – Vos tribulations et les nôtres fortifient l’oeuvre. – La maison de Nîmes progresse. – Varia. – Commissions pour les Ecoles d’Orient. – Je souhaiterais recevoir une nouvelle épreuve de mon cinquième article. – Je serai à Nîmes dans huit jours. – Favatier.

Informations générales
  • DR06_129
  • 2864
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 129
  • Orig.ms. ACR, AE 223; D'A., T.D. 25, n. 223, p. 177.
Informations détaillées
  • 1 CHAPELLE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 IMMEUBLES
    1 OBLATES
    1 PROTESTANTISME
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    2 AUTRAN, EUGENE
    2 AUTRAN, MADAME
    2 CANOVA, ANDREA
    2 FAVATIER, JEAN
    2 FAVATIER, MADAME JEAN
    2 FAVATIER, PAUL
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 POPOV, RAPHAEL
    2 SERRES, LOUIS-AMBROISE-GUSTAVE DE
    2 VAILHE, SIMEON
    3 MARSEILLE
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 ROME
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Le Vigan,23 août [18]66.
  • 23 aug 1866
  • Le Vigan
La lettre

Mon cher ami,

Vous recevrez la visite de Madame Autran(1). C’est une sainte femme, très éprouvée; je la connais depuis vingt-trois ou vingt-quatre ans. Si vous pouvez lui être utile, vous me ferez plaisir.

Je crois bien que je me serais un peu fâché de vos constructions qui ne sont pas la chapelle, ni conformes au plan proposé; mais je suis si convaincu que les choses tourneront autrement que les apparences ne semblent l’indiquer, que je suis disposé à laisser faire(2). Quant à toutes vos tribulations, elles fortifient l’oeuvre en ce sens qu’elles la criblent et la purifient. Nous avons bien aussi les nôtres, mais d’une part nous les méritons, d’autre part la maison de Nîmes suit un progrès ascensionnel si marqué que j’espère bien que, sous peu, il sera visible aux yeux de tous, comme il l’est déjà aux yeux de beaucoup.

On vous a fait lire une lettre de l’év[êque] de N[îmes](3) qui m’était adressée. L’abbé de Serres (de Lyon) croit à une catastrophe et que Dieu pousse hors Paris les maisons qu’il veut conserver. Il est possible que je vous envoie un religieux Augustin réfugié. Mgr Canova est mort. Je vous conjure de dire au plus tôt aux Ecoles d’Orient que l’argent qui m’avait été alloué (4.000 francs), et que j’avais prié de lui adresser, devra passer par mes mains, si on le veut bien. Vous pouvez dire que le P. Galabert est en tournée avec Mgr Raphaël, l’évêque des Bulgares-Unis. Si l’on désire un extrait de son rapport, je le fournirai. Vous pouvez ajouter que nous avons 24 ou 25 Oblates, qui se disposent à partir pour les Missions, et que leur nombre augmente tous les jours. Toutefois, il leur faut un long noviciat, et elles ne partiront pas avant deux ans.

Pourrait-on m’envoyer une autre épreuve de mon cinquième article sur le mouvement religieux(4)? On m’a tellement pressé qu’il est plein de fautes; je veux le retoucher. J’ai autre chose à dire, mais le temps me manque.

Tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je serai dans huit jours à Nîmes, en partie pour les Oblates qui s'y installent, en partie surtout pour m'entendre avec Monseigneur sur ce qu'il y a à envoyer à Rome, si l'on m'envoie de Paris q[uel]q[ue] chose. Favatier(5) nous arrive le 1er octobre. Il est ici, mais je le renvoie à ses parents pour un mois. Adieu.|E.D'ALZON.1. En 1850, le P. d'Alzon demandait à Mère M.-Eugénie de faire jouer ses influences pour obtenir pour M. Autran la place de consul romain à Marseille. A cette époque déjà, il disait connaître M. Autran depuis plusieurs années (VAILHE, *Lettres* n° 685). Depuis, il est intervenu plusieurs fois pour M. ou Mme Autran, en dernier lieu en avril 1864 (v. *Lettre* 2177).
2. Le P. Picard justifie les constructions en cours à la rue François Ier: tout ce qu'il y a de plus économique et conçu en fonction de la chapelle à construire quand l'archevêché en aura donné l'autorisation (lettre du 25 août).
3. Lettre datée du 16 août. Peut-être le P. d'Alzon l'avait-il jointe à sa lettre à Mère Marie-Eugénie du 17 août car Mgr Plantier y écrit : "Je n'ai reçu de l'archevêché de Paris aucune communication relative aux Dames de l'Assomption. Je crois que l'affaire de leur approbation ne marche pas très vite. Voici d'ailleurs les vacances romaines qui vont s'ouvrir."
4. Sur le mouvement religieux en Angleterre (v. *Lettre* 2774, n. 2).
5. Ancien élève du collège de l'Assomption, où il était en classe de philosophie en 1864-1865.