DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 134

25 aug 1866 Le Vigan GERMER_DURAND_CECILE

Vous serez toujours la même. – Nous ne sommes pas encore à la hauteur des ingratitudes que N.-S. a subies. – Je suis plein de confiance pour la maison de Nîmes. – Les oppositions sont indispensables.

Informations générales
  • DR06_134
  • 2869
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 134
  • Orig.ms. ACR, DZ 2.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CRITIQUES
    1 HUMILITE
    1 INJURES
    1 OBLATES
    1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
    2 BARRE, LOUIS
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A MADAME CECILE GERMER-DURAND
  • GERMER_DURAND_CECILE
  • [Le Vigan, 25 août 1866](1).
  • 25 aug 1866
  • Le Vigan
  • *Madame Durand*
La lettre

Nous avons décidé avec votre mari, ma chère fille, que vous seriez toujours la même. Vos expériences vous serviront peu, et le monde ne devant pas changer de si tôt, vos surprises dureront jusqu’à la fin des temps. Toutefois je suis loin de me décourager. N.-S. qui savait ce qu’il y a dans l’homme est mort pour nous. Nous ne sommes pas encore à la hauteur des ingratitudes qu’il a subies; et puisque nous méritons ce qui nous arrive, notre valeur à nos propres yeux est plutôt dans ce que nous devrions et nous voudrions être que dans ce que nous sommes réellement.

Je dois pourtant vous dire que les 9 religieux que nous aurons l’an prochain à Nîmes, sont pleins d’enthousiasme et d’entrain. La contagion a gagné jusqu’à votre mari. Je vois l’année qui s’ouvre avec les résultats moraux obtenus déjà et je suis plein d’une confiance partagée par tous les gens qui m’environnent. Quant aux oppositions, il faut que nous en ayons et de très fortes. Cela est indispensable… Nous serons humbles, nous serons petits, nous serons joyeux comme les apôtres qui se retiraient d’auprès de ceux qui les avaient flagellés, pleins d’allégresse d’avoir subi des insultes pour N.-S.

Je serai à Nîmes le 30 au matin avec 5 Oblates. Si M. Barre a quelque chose à me dire, j’irai passer quelques heures à Montpellier.

Adieu, ma chère fille. Tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Date ajoutée par une autre main.