DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 135

• DR06_135
• 2871
• DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 135
• Cop.ms. du P. Emm. Bailly ACR, AO 212; D'A., T.D. 40, n. 16, pp. 89-90.

• 1 COLERE
  1 CONGREGATIONS ROMAINES
  1 CONSTITUTIONS DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 NOMINATIONS
  1 OBLATES
  1 QUATRIEME VOEU DES OBLATES
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 SUPERIEUR ECCLESIASTIQUE
  2 BONALD, LOUIS-JACQUES-MAURICE DE
  2 BRUNONI, PAOLO
  2 CHAILLOT, LUDOVIC
  2 DARBOY, GEORGES
  2 GALABERT, VICTORIN
  2 GOUSSET, THOMAS
  2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
  2 PANTELEIMON
  2 PIE, LOUIS
  2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
  2 POPOV, RAPHAEL
  2 QUAGLIA, ANGELO
  2 VERON, PAUL
  3 LYON
  3 PARIS
  3 REIMS
  3 ROME
• AU CARDINAL PITRA
• PITRA Cardinal
• Nîmes, 1er septembre [18]66.
• 1 sep 1866
• Nîmes

Eminence,

Vous avez paru vous intéresser à la situation des moines bulgares; j’ai cru vous faire plaisir en vous envoyant un extrait que m’adresse le P. Galabert sur la tournée, où, d’après l’indication de Mgr Brunoni, il a accompagné Mgr Raphaël, l’évêque des Bulgares-Unis(1). Mais, Monseigneur, je suis bien aise de dire à Votre Eminence que j’ai en ce moment 24 ou 25 bonnes filles qui se préparent à partir pour où on les enverra, avec le quatrième voeu de se dévouer aux missions étrangères; leur nombre s’augmentera, je l’espère. Je leur ai fait faire un noviciat de trois ans, et il y a à peine dix-huit mois qu’elles ont commencé.

Oserai-je vous prier de rendre un service important à la supérieure g[énéra]le de l’Assomption? Il paraît que l’abbé Véron, v[icai]re g[énér]al de Paris et leur supérieur, est furieux contre les Congrégations romaines en général, et, en particulier, du bon accueil qu’on a fait à Rome aux Dames de l’Assomption. Depuis lors, il leur a fait une guerre incroyable et a traité la supérieure g[énéra]le comme un homme bien élevé ne traite pas une femme(2). On croit savoir qu’il vient d’envoyer des notes contre ces Dames et leurs constitutions. Votre Eminence ne pourrait-elle pas prier verbalement le cardinal Quaglia de défendre qu’on réponde quoi que ce soit jusqu’à nouvel ordre? Je dis verbalement, parce que nous croyons savoir que Chaillot, qui, dans ce moment, est l’âme damnée de l’archevêque de Paris, y fait parvenir des renseignements qui dénotent une grande légèreté, pour ne rien dire de plus.

La supérieure générale, qui n’a pas peur que la lumière se fasse, préfère gagner du temps. Je puis assurer à Votre Eminence que les deux grands protecteurs de ces Dames sont l’évêque de Nîmes et celui de Poitiers. L’archevêque de Reims croit les avoir fondées, mais son âge l’empêche d’agir. L’archevêque de Lyon me disait, ces jours derniers, de les engager à lutter contre les exigences qu’on veut leur imposer, par exemple de n’envoyer de Paris, où est leur noviciat, aucune religieuse en province sans la permission de M. Véron.

Veuillez agréer, Monseigneur, les sentiments pleins de respectueux dévouement, avec lesquels je suis de Votre Eminence le très obéissant serviteur.