DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 139

1 sep 1866 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Toutes mes prières seront pour vous ces jours-ci. – Varia. – Je serai avec grand bonheur votre fondateur si vous le voulez.

Informations générales
  • DR06_139
  • 2873
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 139
  • Orig.ms. ACR, AD 1417: D'A., T.D. 23, n. 891, pp. 219-220.
Informations détaillées
  • 1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    1 TENTATION
    1 TRISTESSE
    2 BARON, MARIE D'ASSISE
    2 BONALD, LOUIS-JACQUES-MAURICE DE
    2 BOURDET, MARIE-FRANCOISE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 GAUJOL DE
    2 GAUJOL, MARGUERITE DE
    2 HUMMEL, MARIE-PAUL
    2 PETER, MARIE-MADELEINE DE
    2 PITRA, JEAN-BAPTISTE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SERRES, LOUIS-AMBROISE-GUSTAVE DE
    3 LYON
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes], 1er sept[embre 1866].
  • 1 sep 1866
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Ce qu’a été ma journée, Dieu le sait; cependant je veux vous dire: Beati eritis, cum in tentationes varias incideritis(1). Vous êtes à un moment solennel où vous pouvez acquérir ce degré de sainteté, que je me plaignais de ne pas assez trouver en vous. C’est le moment de dire contra spem in spem. Toutes mes prières seront ces jours-ci pour vous. J’ai écrit au card[inal] Pitra. L’évêque est toujours admirablement disposé.

Moi, je pense partir pour Rome de suite après Pâques; avant, s’il le faut; mais je ne sais pourquoi je me figure que ce sera le bon moment. La Mère M.- Madeleine, qui avait pris des notes sur ce que j’avais à vous faire dire, me lut sa lettre, et je compris que vous n’y comprendriez rien; mais j’ai parlé du plus important dans mes lettres subséquentes. L’abbé de Serres(2) et le card[inal] de B[onald] sont très bien disposés, mais je crois inutile de leur écrire, à moins que vous ne vouliez établir le noviciat à Lyon.

Je prendrai les deux Soeurs ou celle des deux Soeurs que vous me proposez(3). Donnez-moi Soeur Marie-Paul, si vous le préférez. Voudriez-vous dire à Soeur Marie d’Assise que je crois mieux qu’elle écrive à M. de Gaujol plutôt que moi à Marguerite? Vous aurez l’abbé de Cabrières, il grille d’aller à Paris. Maintenant aussi je serai avec un grand bonheur votre fondateur, si vous le voulez(4). Je deviens vieux et mon coeur se fond de joie à la pensée de cette paternité. Pourtant je ne vous l’avais jamais dit.

Adieu, ma fille. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mère M.-Eugénie vient de confier au P. d'Alzon que "pour la première fois que nous sommes dans l'épreuve, une tristesse et une tentation forte ont passé sur mon âme" (lettre du 31 août).
2. De l'archidiocèse de Lyon.
3. Pour le prieuré de Nîmes. Ce sont les Soeurs M.-Paul Hummel et M.-Françoise Bourdet.
4. Proposition de Mère M.-Eugénie (voir *Lettre* 2875 n.1).