DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 143

10 sep 1866 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Si vraiment vous devez nous enlever Soeur M.-Madeleine, donnez-moi Soeur M.-Emmanuel. – M. de Cabrières. – Soeur Marie du Sacré-Coeur.

Informations générales
  • DR06_143
  • 2878
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 143
  • Orig.ms. ACR, AD 225; D'A., T.D. 23, n. 893, p. 223.
Informations détaillées
  • 1 NOMINATIONS
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 VOEUX DE RELIGION
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CHAPPUIS, MARIE DE SALES
    2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL D'
    2 GONTIER, MARIE-LAURENCE
    2 LAGARDE, ERNEST-JOSEPH
    2 PETER, MARIE-MADELEINE DE
    2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VAILHE, SIMEON
    2 VERON, PAUL
    3 AUTEUIL
    3 NIMES
    3 SEDAN
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes, vers le 10 septembre 1866].
  • 10 sep 1866
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Si la Mère M.-Madeleine vous est nécessaire, prenez-la; sinon, je vous assure qu’elle peut très bien rester au Vigan sans se démonétiser. Plus j’y réfléchis, plus, si vous l’enlevez, je prendrai Soeur M.-Emmanuel, plutôt que Soeur Marie de Sales, mais uniquement si Sedan a besoin de la Mère M.-M[adeleine].

Vous m’avez écrit une première fois que vous vouliez M. de Cabrières, à cause de l’abbé Lagarde; sur ce, j’ai parlé et il compte vous arriver vers le 25. Je regrette que votre seconde lettre, croisée avec la mienne, soit arrivée trop tard(1).

Adieu, ma chère fille. J’ai de la besogne par-dessus les yeux, mal aux dents; je vous laisse. Tout à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Quand nous débarrasserez-vous de Soeur M[arie] du Sacré-Coeur, qui encore va dire que je prêche à vos filles la retraite(2) *contre* M. de Cabrières? On a mis sur le compte du P. Hippolyte des paroles, qu'il m'a assuré n'avoir jamais dites, mais qui ont été interprétées fort singulièrement1. Le 31 août, Mère M.-Eugénie s'était en effet montrée favorable à la visite de M. de Cabrières à Auteuil pour la profession de Soeur M.-Laurence, estimant qu'il pourrait influencer en faveur des Religieuses de l'Assomption un vicaire général, M. Lagarde, "qui n'approuve pas la violence ordinaire de M. Véron". Mais le 3 septembre elle a écrit: "Laissez-le faire, n'agissez ni pour ni contre". Elle se demande en effet si cette visite ne risque pas de desservir les Pères et "ce serait le dernier mal que l'on peut nous faire".
2. Dans sa *Chronologie de la vie du P. d'Alzon*, le P. Vailhé situe dans la première semaine de septembre cette retraite prêchée par le P. d'Alzon aux Religieuses de l'Assomption de Nîmes, mais divers recoupements nous permettent de dire qu'elle ne commença pas avant le 10 septembre.