DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 150

25 sep 1866 Nîmes PICARD François aa

Si l’on me veut pour fondateur, je veux l’être dans le vrai sens du mot. – Soeur Marie du Saint-Sacrement. – La supérieure ferait peut-être bien de faire les prises d’habit et les professions en dehors de Paris.

Informations générales
  • DR06_150
  • 2886
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 150
  • Orig.ms. ACR, AE 226; D'A., T.D. 25, n. 226, p. 179.
Informations détaillées
  • 1 FONDATEUR
    1 PRISE DE VOILE
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    1 SUPERIEURE
    1 VOEUX DE RELIGION
    2 GOUY, MARIE DU SAINT-SACREMENT DE
    2 HENRY, MARIE-ANGELE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PATY, MARIE-CAROLINE DE
    2 PICARD, AUGUSTE
    3 BORDEAUX
    3 LYON
    3 PARIS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • [Nîmes, vers le 25 septembre 1866](1).
  • 25 sep 1866
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Nous sommes d’accord. Seulement, je ne posais pas d’ultimatum(2). Je disais seulement que si l’on me veut pour fondateur, je veux l’être dans le vrai sens du mot. En ne me prenant que pour ami, je ne dis pas autre chose.

[La] Soeur M[arie] du Saint-S[acrement] m’a parlé; mais croyez d’une part que je connais le caractère de la Soeur(3) et les folies de [la] Soeur M.-Angèle; mais croyez que ce n’est pas de ce côté seulement que viennent certaines observations. Si vous vous le rappelez, je vous les ai faites à Paris. Seulement, depuis, j’ai observé un peu plus et j’ai précisé davantage.

Aujourd’hui, je tiens moins à voir la supérieure à B[ordeau]x. Supposé qu’elle voulût faire les professions à Lyon, pays où elle aurait toute facilité, je me résignerais à la voir un peu plus tard. Sérieusement, je me demande si désormais elle ne fera pas bien de faire les prises d’habit et les professions hors Paris. Jusqu’à la profession quel droit a-t-on sur les filles? Pour cette fois, passe pour l’examen; mais pour la cérémonie, c’est à voir.

Adieu, cher. Je prie bien pour vous. Il me semble encore une fois que nous sommes d’accord. Alors il est inutile de parler, pourvu que l’on entre dans vos idées. Est-il vrai que, depuis les affaires, tous les jours au noviciat on fait le panégyrique de la supérieure. Ce n’est pas [la] Soeur M[arie] du Saint-S[acrement] qui me l’assure.

Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
J'avais annoncé votre visite à votre père, il faudra la démentir.1. Réponse à une lettre du 20 septembre du P. Picard, qui n'est pas encore en possession de cette réponse quand il écrit au P. d'Alzon le 25 septembre.
2. Voir *Lettre* 2881, n. 2.
3. Soeur M.-Caroline. Voir ce qu'en dit le P. d'Alzon dans sa lettre du 18 septembre et la réponse du P. Picard (*Lettre* 2881, n. 1).