DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 153

1 oct 1866 Nîmes MALBOSC_MADAME

A propos d’une gouvernante. – Allez à N.-S. très simplement et très rondement avec foi, espérance, charité, contrition et humilité. – Je vais partir pour 15 jours.

Informations générales
  • DR06_153
  • 2891
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 153
  • Orig.ms. ACR, AM 233; D'A., T.D. 37, n. 7, p. 214.
Informations détaillées
  • 1 DON DE SOI A DIEU
    1 ESPERANCE
    1 GENEROSITE
    1 HUMILITE
    1 OUBLI DE SOI
    1 SIMPLICITE
    1 VERTUS THEOLOGALES
    2 MALBOSC, PAULIN DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
  • A MADAME PAULIN DE MALBOSC
  • MALBOSC_MADAME
  • Nîmes, 1er octobre 1866.
  • 1 oct 1866
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère cousine,

Si je ne vous écris pas à propos de la gouvernante, dont vous m’avez parlé, c’est que je ne sais rien de sûr, malgré les questions que j’ai faites et les personnes auxquelles je me suis adressé.

Quant à vous, ma chère fille, j’y ai bien réfléchi et je trouve que le meilleur pour vous est de ne pas trop vous préoccuper de ce que vous êtes et de ce que vous devez être; mais vous devez aller à Notre-Seigneur très simplement et très rondement avec foi, espérance, charité, contrition et humilité. Je vois devant vous une voie si droite, si simple, si ouverte, qu’il n’y a pas moyen d’hésiter. C’est un don de vous-même bien complet, bien loyal, bien sans retours ni calculs; c’est Dieu vous attirant à lui et vous disant: « Je te veux; suis-moi sans calculs ni ambages ». Ayez la simplicité pour but, prenez sans effort ni scrupule tout ce que Dieu vous donne, appuyez-vous sur lui dans la plus grande confiance, provoquez-le en quelque sorte par cette confiance qu’il aime tant. Qu’il y ait parfois des moments pénibles, j’en conviens, mais la confiance doit toujours surnager.

Je vais partir pour quinze jours. Je tiens seulement à vous dire que j’ai procuré à Marie(1) une bonne cuisinière, et que vous pouvez aller la voir sans crainte d’être trop empoisonnée.

Mille fois vôtre, ma chère cousine.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Mes tendresses à Paulin et à votre peuple.1. Mme de Puységur.