DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 158

23 oct 1866 Nîmes GOUY Marie du Saint-Sacrement ra

Les malentendus qui peuvent exister entre votre Mère générale et vous. – La retraite. – M. Véron. – *Per tribulationes multas et malas*.

Informations générales
  • DR06_158
  • 2898
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 158
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 8, pp. 123-124.
Informations détaillées
  • 1 CONTRARIETES
    1 ECONOMAT
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PRIEURE DE NIMES
    2 BOSC, FRANCOIS DE SALES
    2 MADELEINE, MADEMOISELLE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 VARIN D'AINVELLE, JEANNE-EMMANUEL
    2 VERON, PAUL
    3 AUTEUIL
    3 PARIS
  • A SOEUR MARIE DU SAINT-SACREMENT DE GOUY
  • GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
  • Nîmes, 23 octobre [18]66.
  • 23 oct 1866
  • Nîmes
La lettre

J’ai trouvé, à mon retour, votre bonne lettre, ma bien chère fille, et je vous remercie de tout ce que vous me dites. Vous savez bien vers quoi je penche, et vous et moi nous sommes persuadés, n’est-ce pas? que ce n’est pas faiblesse de vieux père. Et je veux vous en donner tout de suite une preuve. J’ai eu un petit rien contre vous, quand, malgré ce que je vous avais dit que je vous engageais à partir toute seule, vous avez tenu à prendre Soeur Fr[ançois] de Sales et puis Soeur Jeanne-Emmanuel. Je ne pouvais en dire davantage, mais je savais ce que je disais. Le résultat est que nous sommes privés d’une économe, parce que Soeur Fr[ançois] de Sales devait en faire provisoirement les fonctions, et qu’il a fallu la faire partir, sur un avis de Paris qui ne s’adressait pas à elle. J’ai compris par là l’ordre des malentendus qui peuvent exister entre votre Mère générale et vous.

Je vais faire tout mon possible pour avoir à ma retraite Madeleine; je la commence le 13 nov[embre] pour la finir le 21(1). Je vois que les épreuves que M. V[éron] a fait sentir à Auteuil touchent à leur terme. Il faut accepter bien des ennuis pour arriver à la perfection de la vertu! Enfin c’est le per tribulationes multas et malas, qui nous est tellement recommandé. Si je ne suis pas trop fatigué de mes retraites cet hiver, je serai bien heureux de me mettre à votre disposition pour la retraite de l’an prochain à vos petites filles.

Adieu, bien chère fille. Croyez-moi bien tendrement et paternellement vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Aux Enfants de Marie du Prieuré.