- DR06_182
- 2923
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 182
- Orig.ms. ACR, AD 228; D'A., T.D. 23, n. 907, pp. 236-237.
- 1 ASSOMPTIONNISTES
1 CEINTURE AUGUSTINIENNE
1 INDULGENCES
1 PRIEURE DE NIMES
1 PRIVILEGES CANONIQUES DES ASSOMPTIONNISTES
1 PROJET D'UNION AVEC LES ERMITES DE SAINT-AUGUSTIN
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 SUPERIEUR ECCLESIASTIQUE
1 SUPERIEURE GENERALE
1 TOLERANCE
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 BELLUOMINI, GIOVANNI
2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
2 DARBOY, GEORGES
2 FAUDOAS, SAINT-FRANCOIS
2 FONTENEAU, JEAN-EMILE
2 HUMMEL, MARIE-PAUL
2 MANTE
2 MANTE, VICTORINE
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 SAINT-JULIEN, MARIE-GONZAGUE
3 BORDEAUX
3 MARSEILLE
3 NIMES
3 PARIS
3 ROME - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 10 décembre 1866.
- 10 dec 1866
- Nîmes
Ma chère fille,
Je vous renvoie la lettre du P. V[incent] de P[aul]. J’espère qu’il sera resté à Rome, car, il y a huit jours que je lui ai écrit dans le même sens que vous, c’est-à-dire de rester. Il me semble que ce serait très facile de vous apporter l’approbation, pourtant je le voudrais ici pour la Noël.
La supérieure g[énéra]le de Saint-Maur est arrivée à Marseille et sera demain ici. Je la verrai. Vous voyez qu’elle a bien fait de persévérer(1). Quant aux Augustins, vraiment ils dégoûteraient de s’entendre avec eux. Ne font-ils pas les fiers? Mais j’ai tort de parler ainsi(2). A la garde de Dieu! Si la chose doit s’arranger, je l’arrangerai à Rome au printemps prochain. Je ne sais pourquoi je me figure toujours que ce sera le moment favorable.
Le séjour du P. V[incent] de P[aul] à Rome m’inquiète fort peu au point de vue de la compromission. Nous sommes assez compromis, pour avoir à craindre de l’être un peu plus. Est-ce que vous croyez la petite Mante sincère(3)? La M. M.-Gabrielle m’a dit les projets de son père, qui sont qu’elle reste à Nîmes, et elle dit que son père la veut à Marseille. L’évêque est absent; je ne puis lui communiquer la lettre du P. V[incent] de P[aul]. Celui-ci m’écrit que l’on vous accuse à Rome de persécuter la maison de B[ordeau]x. J’ai écrit à Soeur M.-G[onzague] de voir avec M. Fontenau(4), si celui-ci, après avoir interrogé les Soeurs, ne pourrait pas envoyer une protestation. Le P. V[incent] de P[aul] est vraiment un habile homme, presque un trop habile homme.
Adieu, ma chère fille. Le prieuré va bien, et Soeur M.-Gab[rielle] me disait, il y a un instant, que Soeur M.-Paul se met tout à fait au pli. Mille fois vôtre, ma chère fille.
E.D'ALZON.2. "Le Général est moins pressé aujourd'hui que nous répondons à ses désirs", a écrit le P. Bailly le 4 décembre. A cette date, le P. J. Belluomini, Prieur général des Ermites de Saint-Augustin, avait accordé aux membres de la congrégation dite des Augustins de l'Assomption une participation aux biens spirituels de l'ordre. Le document porte la date du 27 novembre 1866 (KO 32; *Collectanea* n° 19). Le P. Bailly avait, le 29 novembre, annoncé la chose en ces termes au P. d'Alzon: "J'ai une affiliation mais pas le pouvoir de donner la *corrigia*, vous l'avez personnellement m'a dit le Général et il me donnera la même faculté pour ceux de nos Pères dont je lui donnerai les noms." Sur les projets d'union avec les Augustins, voir *Documentation biographique*, I, pp. 387-388.
3. "Soyez bon pour elle, ne craignez pas de duplicité", répondit Mère M.-Eugénie à qui Victorine inspirait beaucoup de pitié (14 décembre).
4. Supérieur ecclésiastique des R.A. de Bordeaux [lire *Fonteneau*: v. *Lettre* 2901, n.5].
5. Mère M.-Eugénie avait écrit au P. Bailly pour lui demander si l'on ne pourrait mettre la congrégation sous le titre *Nemausensis* au lieu de *Parisiensis*, "puisqu'au point de vue ecclésiastique nous ne voulons pas fixer notre maison-mère à Paris, mais rester libres. C'est bien assez qu'on y soit pour le gouvernement français" (au P. d'Alzon, 9 décembre).