DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 210

9 jan 1867 Lavagnac BAILLY_VINCENT de Paul aa

Billets et rentrées. – Faites annoncer mes conférences sur le pape. – Clichy. – Des angoisses qui font périr au petit feu.

Informations générales
  • DR06_210
  • 2951
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 210
  • Orig.ms. ACR, AG 173; D'A., T.D. 27, n. 171 bis, pp. 128-129.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU PAPE
    1 ANGOISSE
    1 CATHEDRALE
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CREANCES A PAYER
    1 PREDICATION
    1 PUBLICATIONS
    1 RESIDENCES
    1 SOUCIS D'ARGENT
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CARLE, JEAN-BAPTISTE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PICARD, PIERRE
    2 PIE IX
    2 SAUVAGE, LES
    2 VINCENT, ABBE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • [Lavagnac,] le 9 [janvier 18]67(1).
  • 9 jan 1867
  • Lavagnac
La lettre

Mon cher ami,

Votre lettre me donne la fièvre. Je m’occupe des billets Sauvage, mais pas exclusivement. Je prévois d’ici à un mois que je pourrai vous donner 3.000 à 4.000 francs, mais je pensais qu’avec les rentrées du jour de l’an on aurait pu faire quelque chose pour ce brave homme. De grâce, rassurez-moi. Du reste, je renonce au voyage du Vigan, à moins que l’on n’ait pas pu arranger que je prêcherai à la cathédrale, lundi soir. Si la chose peut s’arranger, c’est-à-dire que je prêche, ma lettre devant vous arriver demain matin, soyez assez bon pour faire dire à M. Carle d’annoncer dans sa revue mes conférences à partir du lundi 14 janvier(2). Il faudrait pour cela se dépêcher un peu, car le bon à tirer de la Semaine religieuse se signe le jeudi, à midi. M. de Cabrières, à qui j’ai écrit, vous renseignera. Si à la Semaine religieuse c’est trop tard, priez M. Barnouin de le faire annoncer à la messe des hommes, après s’être entendu avec M. de Cabrières.

Voici une lettre de M. Vincent. Vous le reconnaîtrez. Je vous envoie les papiers, dont il parle, par Madame Marie-Gabrielle(3). J’ai été grippé et je n’ai pu faire, depuis jeudi soir, que deux petites promenades. Mes conférences auront pour objet le Pape.

Adieu, très cher ami. Je croyais que ce n’était pas le 9 qu’il eût fallu me dire que je devais fournir 3.000 francs le 10(4). Je tire tout ce que je puis du reste. J’ai écrit au P. Picard que si, au mois de juin, Paris ne me rembourse pas ce qu’il me doit sur Clichy, je devançais d’un an le chapitre général pour mettre en question l’existence de la maison de Paris. Ce sont des angoisses qui font périr au petit feu, et je n’y résisterai pas si cela se prolonge. Adieu, et tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le manuscrit porte fautivement *le 9 septembre*.
2. Le 13 janvier, l'abbé Carle signa dans la *Semaine religieuse de Nîmes* (2e année, n° 47, pp. 549-551) un article au terme duquel il annonçait que le P. d'Alzon prêcherait le lundi soir à la cathédrale, pendant six semaines consécutives à partir du 21 janvier (et non du 14, comme il est dit dans notre lettre) "dans le but d'exciter la piété et la générosité des fidèles en faveur de N.S. Père le Pape". L'article annonçait également la prochaine affiliation du diocèse de Nîmes à l'oeuvre du *Denier de Saint-Pierre* établie à Lyon. Le P. d'Alzon, précisait-il, avait bien voulu en accepter la présidence pour le diocèse.
3. Supérieure du prieuré des Religieuses de l'Assomption à Nîmes.
4. Le P. Bailly expliquera au P. d'Alzon le 10 janvier que, s'il ne lui avait pas parlé plus tôt du billet Sauvage, c'était parce que l'économe du collège lui avait assuré que le P. d'Alzon se chargeait lui-même de ce règlement.