DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 212

11 jan 1867 Lavagnac MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Je demande à N.-S. de centupler votre action surnaturelle. – Mon voyage m’a montré certaines ressources que je ne soupçonnais pas. – L’heureuse transformation de M. Véron.

Informations générales
  • DR06_212
  • 2954
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 212
  • Orig.ms. ACR, AD 1433; D'A., T.D. 23, n. 912, p. 241.
Informations détaillées
  • 1 GRACE
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VOYAGES
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 VERON, PAUL
    3 MONTMAU
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Lavagnac, le 11 janvier 1867.
  • 11 jan 1867
  • Lavagnac
La lettre

Ma chère fille,

Voilà quatre messes de suite que je viens de dire pour vous. Je demande bien à Notre-Seigneur de doubler, de centupler votre action surnaturelle, et il me semble que vous pouvez arriver très haut(1).

Je ne suis pas si malade que vous pourriez croire, mais enfin nous avons nos misères, et je vous assure que je me soigne plutôt trop que pas assez. Mon voyage aura eu un résultat très utile, celui de me montrer certaines ressources que je ne soupçonnais pas.

Je vous félicite de la transformation de M. Véron(2). Dieu veuille que cela dure! Quand le P. Picard partira pour Rome, vous préviendrez M. Véron et vous verrez que vous obtiendrez ce que vous voudrez, même pas de supérieur g[énér]al, même le droit de convoquer vos Chapitres généraux où bon vous semblera, même deux noviciats, etc.

Adieu, ma chère fille. J’espère tirer bon parti de ma propriété de Montmau. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mère M.-Eugénie vient de sortir de retraite. Elle a confié au P. d'Alzon: "Je veux travailler à renouer par un renouvellement d'espérance les liens d'une intimité plus grande avec N.S. C'est vers ce but que tendent toutes mes résolutions de détail, et cette pensée me donne de la joie. [...] j'ai senti ces huit jours que l'on priait pour moi. Faites-le souvent, mon cher père, demandez à N.S. tout ce dont vous voyez que j'ai besoin et surtout lui-même. De mon côté j'ai bien prié pour vous et pour les vôtres [...]. En ce moment je me trouve folle de ne pas traiter toujours avec Dieu en comptant sur son infinie Bonté: en tout attendre par la prière, voilà le sentiment avec lequel je voudrais servir ceux que j'aime et les âmes qui me sont confiées." (9 janvier).
2. M. Véron avait notamment tenu à présider lui-même la prise d'habit qui allait avoir lieu à Auteuil.