DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 231

30 mar 1867 Nîmes PICARD François aa

Le denier de Saint-Pierre s’établit à Nîmes. – Poussez la vente des terrains de Clichy. – Un plan de société à préparer. – Le chapitre général serait plus à l’aise au Vigan qu’à Nîmes. – L’avenir de notre congrégation. – Contradictions fécondes et contradictions stériles.

Informations générales
  • DR06_231
  • 2979
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 231
  • Orig.ms. ACR, AE 244; D'A., T.D. 25, n. 244, p. 193.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONTRARIETES
    1 FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 INDULGENCES
    1 OUVRIER
    1 PAUVRETE
    1 VENTES DE TERRAINS
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 LYON
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 30 mars [18]67.
  • 30 mar 1867
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Le denier de Saint-Pierre s’établit à Nîmes(1), et j’espère qu’il donnera de bons résultats. Seulement, vu la misère de nos ouvriers, nous avons fixé la cotisation à 0 fr. 60 centimes par an, un sou par mois. C’est peu, mais enfin c’est quelque chose, surtout en pensant que l’on peut, quand on le veut, prendre une dizaine = 6 francs, ou une demi-dizaine = 3 francs, ou dix dizaines = 60 francs. Quant aux indulgences, je croyais que Lyon, avec qui nous nous sommes mis en relation, en avait obtenu. Dans q[uel]q[ues] jours je saurai si le Comité lyonnais en a ou n’en a pas.

Quant aux terrains de Clichy, poussez donc un peu ferme. Tâchez aussi de préparer les documents nécessaires pour un plan de société. J’aurais bonne envie de tenir le Chapitre général au Vigan. Il me semble que nous y serions plus à l’aise qu’à Nîmes.

Ma pensée se porte sans cesse sur l’avenir de notre petite Société, et je vous avoue que je me demande comment il se fait que nous ayons en commençant tant de contradictions. Hélas! Je sais bien que les contradictions sont l’apanage des oeuvres de Dieu, mais il faut distinguer entre les contradictions fécondes et les contradictions stériles. Or ce qui m’effraie, c’est la profonde stérilité des nôtres. Tâchez donc, cher ami, de prier Dieu de nous éclairer sur cette question si importante.

Je regrette que l’affaire de Clichy avorte. Toutefois je me figure que cela finira bien. Mille fois vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 2951 n. 2.