DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 250

15 may 1867 Le Vigan BAILLY_VINCENT de Paul aa

Les vers à soie ne laissent pas de quoi se faire enterrer. – Brochure. – Prédicateurs. – Les Oblates d’ici. – Les ravages de la grêle.

Informations générales
  • DR06_250
  • 2998
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 250
  • Orig.ms. ACR, AG 177; D'A., T.D. 27, n. 175, pp. 131-132.
Informations détaillées
  • 1 DEVOTIONS AUX SAINTS PATRONS
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 FETE
    1 INTEMPERIES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PREDICATION
    1 PUBLICATIONS
    1 REPOS
    1 VERS A SOIE
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 CARLE, JEAN-BAPTISTE
    2 CHAMONTIN, CASIMIR
    2 FELICITE ET PERPETUE, SAINTES
    2 LAFARE, PIERRE
    2 PONSARD, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 NIMES
    3 NIMES, EGLISE SAINTE-PERPETUE
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Le Vigan, 15 mai [18]67.
  • 15 may 1867
  • Le Vigan
La lettre

Mon cher ami,

Vous le prenez bien à votre aise(1); et moi qui suis ruiné, et le Père Hippolyte qui est désolé, mystifié par la mort des vers à soie, qui ne laissent pas de quoi se faire enterrer. Ah! que vous êtes terrible! La brochure aura produit son effet, mais vous voyez bien qu’on aurait fini par savoir bien des choses. Toutefois cela me prouve ce que l’on peut faire par des brochures. Si Lafare est effrayé, on les fera imprimer dehors. Qu’importe le déplaisir du commissaire(2)? Quant à moi, je suis fatigué, mais uniquement parce que je me repose; ce qui prouve que j’ai besoin de beaucoup de repos. Enfin à la garde de Dieu. Le P. Hippolyte prêche, lui aussi. Félicitez de ma part le prédicateur qui a si bien parlé sur sainte Félicité et sainte Perpétue(3).

Adieu, cher ami. N’ayant pas de nouvelles, je ne vous dis rien, sinon qu’il nous faudrait quelques novices de plus et de quoi les nourrir. Les Oblates d’ici sont très bien. Je voudrais bien en envoyer une ou deux de plus, mais pour les faire étudier. Enfin, nous verrons ce qu’il y aura de mieux à faire sous certains rapports.

Je présume arriver à Nîmes vendredi matin, pour célébrer avec les Oblates la fête de leur fondation. Adieu, très cher. Mille fois à vous, du fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Lisez mon billet à Chamontin. A midi sonnant, une grêle épouvantable s'est abattue sur le vallon du Vigan, et, en quelques minutes, a fait d'épouvantables ravages. J'y suis pour quelques milliers de francs.1. Allusion sans doute au ton badin de la dernière lettre du P. Bailly (14 mai).
2. L'imprimeur Lafare avait été convoqué au commissariat central et s'était vu reprocher d'avoir mis la ville sens dessus dessous avec la brochure de l'abbé Carle. M. Allemand, lui aussi, fabrique des brochures. Il en a publié une sur le *Galilée* de Ponsard que l'on représente à Nîmes. Une deuxième est achevée, mais cette fois Lafare se refuse obstinément à l'imprimer (Bailly, 10 et 14 mai).
3. Le dimanche précédent, le P. Emmanuel avait prononcé à Sainte-Perpétue le panégyrique des saintes patronnes.