DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 253

17 may 1867 Le Vigan PICARD François aa

Je prierai pour votre tante et pour les premiers communiants. – La grêle. – Les promesses de M. Soubiranne. – Soeur M.-Emmanuel.

Informations générales
  • DR06_253
  • 3002
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 253
  • Orig.ms. ACR, AE 246; D'A., T.D. 25, n. 246, p. 195.
Informations détaillées
  • 1 DEFICITS
    1 ECOLES ASSOMPTIONNISTES D'ORIENT
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 INTEMPERIES
    1 MALADIES
    1 MALADIES MENTALES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SUPERIEURE GENERALE
    1 VIE DE FAMILLE
    2 ARNAL DU CUREL, MADAME
    2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL D'
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GREGOIRE, MADELEINE
    2 MAUGER, GABRIEL
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 SOUBIRANNE, PIERRE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Le Vigan, 17 mai [18]67.
  • 17 may 1867
  • Le Vigan
La lettre

Mon cher ami,

Je prierai de bien bon coeur pour votre tante(1). Je ne la savais point malade, mais je suis bien aise qu’on vous ait averti. Si Dieu vous la conserve jusqu’au 1er juin, vous pourrez venir la voir. Je prierai aussi pour les enfants de la première communion. Je suis ici jusqu’à jeudi soir, et complètement ruiné par une grêle qui en dix minutes a ravagé tout le vallon du Vigan. Il est affreux de voir tout ce qui a été détruit. Tout est haché, même les foins. Aussi si vous pouvez vendre et nous venir en aide, vous nous tirerez d’un fameux embarras. Je ne sais avec quoi nourrir les novices.

Vous n’avez pas répondu à mes dernières lettres sur les Ecoles d’Orient(2). Pourtant je ne sais plus où donner de la tête, pour faire face aux traites du P. Galabert. Il me semble que M. Soubiranne, après avoir tant promis, pourrait bien faire quelque chose ou dire qu’il ne fera rien. On s’arrangerait en conséquence. Le noviciat va bien. Nous sommes contents du Fr. Gabriel, mais vous n’envoyez plus de novices de choeur.

Il y a un siècle que je n’ai eu des nouvelles de la s[upérieu]re g[énéra]le(3). On m’a dit au prieuré qu’elle était en voyage. Ici [la] Soeur M.-Emmanuel ne va pas mal, sauf qu’elle est positivement toquée. Nous cherchons à la faire durer le plus possible, car une troisième religieuse de l’Assomption serait la déconsidération de ces Dames. Malheureusement, elle s’échappe sans rien dire avec des gens que nous ne connaissons pas suffisamment. Elle n’a aucun esprit de suite, elle est grande dame. Elle s’est brouillée avec Mme Arnal qui s’était chargée de lui donner du bon vin, parce qu’elle ne lui en donnait pas assez. Je soupçonne qu’elle s’en est procuré d’ailleurs. Je vais arranger tout cela.

Je ne puis guère aller cette année à Lamalou. Je n’ai pas le sou. Tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La tante du P. Picard, "celle qui m'a servi de mère et à qui je dois tout" (au P. d'Alzon le 15 mai), était au plus mal à Saint-Gervasy.
2. Le 27 mai, le P. Picard fera savoir qu'une somme de 2.000 francs avait été votée pour les écoles des Augustins de l'Assomption, mais qu'il n'avait pu obtenir une augmentation de l'allocation.
3. La dernière lettre conservée de Mère M.-Eugénie date du 29 avril.