DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 265

16 jun 1867 Nîmes SAUGRAIN Hippolyte aa

Il est imprudent d’envoyer un futur bachelier au Vigan. – Ma fatigue m’empêche de prêcher. – Mère M.-Emmanuel est partie hier. – Mlle Coulomb et autres vocations pour les Oblates. – Fr. Claude.

Informations générales
  • DR06_265
  • 3016
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 265
  • Orig.ms. ACR, AK 149; D'A., T.D. 33, n. 159, p. 93.
Informations détaillées
  • 1 CANDIDATS AU BACCALAUREAT
    1 CO-FONDATRICE DES OBLATES
    1 MAITRESSE DES NOVICES
    1 PREDICATION
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUPERIEURE GENERALE
    1 SYMPTOMES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 ARNAL DU CUREL, MADAME
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 COULOMB, MADAME
    2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL D'
    2 LHERISSON, CLAUDE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PRAZ, PIERRE-AUGUSTE
    3 NIMES
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • Nîmes, 16 juin [18]67.
  • 16 jun 1867
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Vous savez bien que, vers la fin de l’année, un futur bachelier doit compter tous ses moments. C’est pourquoi il me semble imprudent d’envoyer Ernest(1) au Vigan, à moins qu’il ne renonce au baccalauréat pour le mois d’août.

Veuillez dire au curé que je suis si fatigué qu’il m’est impossible de prêcher(2), comme j’eusse été si heureux de le faire, que le P. Emm[anuel] est sur les flancs, et que je cherche même pour moi un remplaçant à la cathédrale, où j’ai fait la folie d’accepter un sermon.

La Mère Marie-Emm[anuel] est partie hier(3). J’ai envoyé votre lettre à la supérieure générale, vous aurez sous très peu la réponse. La Mère Emmanuel-Marie a déclaré chez elle qu’avant un mois elle serait à Rochebelle. Je crois bien qu’elle pourrait bien y être avant quinze jours. Mlle Coulomb accepte d’être maîtresse des novices si tôt que sa mère sera au ciel(4). Or elle est très gravement malade. Une demoiselle de vingt ans m’a donné sa parole pour sa majorité; quelques autres encore dans le genre de la Mère Emmanuel-Marie sont sur le tapis. Prions bien et sanctifions-nous bien. Quant à Frère Claude, prenez garde que ce ne soit à recommencer sous peu(5). Ces têtes sans cervelle sont terribles. Je vous préviens que je le laisserai indéfiniment au noviciat. Vous en ferez ce que vous voudrez, mais à Nîmes, pendant l’été, ce sera de longtemps impossible. Nous avons à tout redouter de lui.

Totus tibi in Ch[rist]o.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Ernest Arnal.
2. Le P. d'Alzon avait été invité à prêcher au Vigan pour la Saint-Pierre.
3. Du prieuré de Nîmes où elle devait être depuis quelques jours déjà, car dès le 7 juin le P. Hippolyte avait écrit au P. d'Alzon qu'il avait annoncé aux Oblates que la Supérieure générale reprenait Mère M.-Emmanuel, qui depuis le mois de décembre précédent remplaçait auprès d'elles en qualité de supérieure, Mère M.-Madeleine.
4. Mme Coulomb mourut au début de février 1870.
5. La lettre du P. Hippolyte à laquelle répond ici le P. d'Alzon est perdue: sans doute lui avait-il dit que le Fr. Claude était revenu à de meilleurs sentiments (v. *Lettre* 3013, n. 3).