DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 267

20 jun 1867 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Que Notre-Seigneur nous tienne dans cette disposition d’union à lui et entre nous qui nous sera une bien grande force. – Marie Correnson, qui part lundi pour Le Vigan, a eu les scènes les plus pénibles avec sa mère. – Je ne pourrai pas accepter la retraite de Saint-Claude et n’ose pas vous promettre celle de vos Soeurs.

Informations générales
  • DR06_267
  • 3019
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 267
  • Orig.ms. ACR, AD 238; D'A., T.D. 23, n. 927, pp. 251-252.
Informations détaillées
  • 1 CO-FONDATRICE DES OBLATES
    1 COLERE
    1 CURES D'EAUX
    1 DOUCEUR
    1 ENERGIE
    1 MERE DE FAMILLE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 REPOS
    1 SYMPTOMES
    1 UNION DES COEURS
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE DE FAMILLE
    1 VOIE UNITIVE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
    2 COULOMB, LOUISE
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
    2 MERMILLOD, GASPARD
    2 PETER, MARIE-MADELEINE DE
    3 EMS
    3 SAINT-CLAUDE
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 20 juin 1867.
  • 20 jun 1867
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Ce que devient ma vie, je n’en sais plus rien. Pardonnez-moi de ne pas vous avoir répondu. Je pense pourtant bien à vous et je prie Notre-Seigneur de nous tenir l’un et l’autre dans cette disposition d’union à lui et entre nous, qui nous sera une bien grande force, je l’espère, si j’en juge par les bons résultats de votre dernière visite ici.

Marie C[orrenson] part lundi matin pour Le Vigan; elle a eu les scènes les plus pénibles avec sa mère; une fois, devant moi. Elle a été admirable de convenance, de douceur et de fermeté. Les parents emploient les moyens les plus durs, sauf la violence matérielle, mais comme elle ne demande rien et que j’apprends que depuis dix ans l’on parle de son entrée au couvent, je pense qu’on finira par se taire. Du reste, elle sera accompagnée au Vigan par Mlle de Mérignargues et par Mlle Coulomb. Quant à cette dernière, peut-être l’empêcherai-je d’y aller, afin que les parents ne se défient pas de ses rapports avec quelques jeunes personnes.

Je ne pourrai pas accepter la retraite de Saint-Claude. Je crois devoir me ménager, si je veux que les eaux d’Ems me fassent du bien. Je compte toujours sur la M. Marie-Madeleine, mais si dans quelque temps Marie C[orrenson] doit aller aux eaux, ce n’est pas la peine qu’elle vienne avant le mois d’août ou de septembre. Je n’ose vous promettre la retraite de vos Soeurs, je demande pour le moment à me reposer(1).

Adieu, ma fille. Excusez-moi d’être si court, mais ma main ne forme plus les lettres qu’avec peine et le courrier ne m’attendra pas. Mille fois vôtre, avec une grande joie de vous savoir contente de moi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mère M.-Eugénie avait transmis au P. d'Alzon le désir de Mgr Mermillod de lui voir accepter la retraite de Saint-Claude (lettre du 15 juin). Elle avait ajouté: "Si vous n'acceptez pas St-Claude, ne pourriez-vous pas nous prêcher notre retraite?". Par ailleurs on voit que le P. d'Alzon espérait toujours voir revenir au Vigan Mère M.-Madeleine.