DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 272

28 jun 1867 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Sa famille. – Hélène Julian. – Louise Chabert.

Informations générales
  • DR06_272
  • 3025
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 272
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 404; D'A., T.D. 29, n. 77, pp. 89-90; QUENARD, pp. 68-69.
Informations détaillées
  • 1 CHOIX
    1 CO-FONDATRICE DES OBLATES
    1 CONTRARIETES
    1 ESPERANCE
    1 PARENTS
    1 PATIENCE
    1 REFLEXION
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 SOUFFRANCE SUBIE
    2 ARNAL DU CUREL, MADAME
    2 CHABERT, LOUISE
    2 COMTE, ANTOINE-THEODORE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 CORRENSON, HENRI
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
    2 JULIAN, HELENE
    2 PLEINDOUX, AUGUSTIN
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, 28 juin [18]67.
  • 28 jun 1867
  • Nîmes
  • *A la Mère Emmanuel-Marie Correnson*.
La lettre

Ma chère fille,

Hier soir, j’avais été un peu ennuyé de la réception que Monsieur votre père avait faite à Henry. Mais c’était, je crois, un peu la faute du pauvre enfant, qui était entré tout ravi de ce que vous aviez fait un bon voyage. M. Cor[renson] le traita de sans coeur, le bourra et quitta la table. Henry, qui n’eût pu souper à l’Assomption, mangea une côtelette et vint pleurer auprès de moi. L’abbé Conte sort d’ici. Sauf une scène que votre père et votre grand-père ont faite à votre maman sur la vocation qu’on vous avait donnée, tout a été assez bien. Votre mère prend votre défense. J’ai conté à M. Conte tous nos projets avec autorisation d’en dire ce qu’il jugerait convenable. Il m’a paru flatté de la confiance et m’a promis d’adoucir toutes ces meurtrissures. M. votre père a pleuré ce matin en pensant à vous. J’ai bien expliqué à M. Conte que, si vous vous étiez mariée hors de Nîmes, vous n’auriez pas été à elle le dixième de ce que vous pourrez y être, si vous venez ici comme supérieure. J’ai expliqué pourquoi vous étiez partie en costume. J’ai bien déclaré qu’on ne demanderait pas un sou pour vous. Mais sur ce chapitre il n’y a pas à s’inquiéter. Mme votre mère a déjà déclaré devant M. Conte, que jamais elle ne souffrirait que vous fussiez à charge à qui que ce fût. Seulement M. Conte pense que je ferai bien de n’aller chez les vôtres qu’un peu plus tard, à mon retour du Vigan par exemple.

Allons, ma fille, confiance sans bornes en Dieu. Vous commencez bien, continuez parfaitement. Quant à Hélène Julian, elle ne voit pas le moment d’être auprès de vous. Elle est de ces natures qui réfléchissent longtemps, mais qui une fois leur parti pris aiment à aller longuement. La petite Louise Chabert est aussi parfaitement décidée, mais elle a de grands obstacles en face desquels il lui faut de la patience. Hélène vous envoie toutes les tendresses de future fille. Mille choses à Mme Arnal et à la communauté. A lundi(1), vers 4 heures.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je n'ai pas vu Augustine aujourd'hui.1. 1er juillet.