DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 280

5 jul 1867 Le Vigan DOUMET_MADAME

Vous vous occupez avec votre coeur de tout ce qui a trait à l’Assomption. – Les observations d’Emile. – Je remercie le bon Dieu de me faire faire mon chemin avec des filles comme vous. – Dites-moi votre pensée sur le Directoire. – Varia.

Informations générales
  • DR06_280
  • 3034
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 280
  • Orig.ms. ACR, AP 408; D'A., T.D. 34, n. 55, pp. 103-104.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTION
    1 BIEN SUPREME
    1 DIRECTOIRE DES ASSOMPTIONNISTES
    1 ENGAGEMENT APOSTOLIQUE DES LAICS
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PATRONAGE DE LA SAINTE VIERGE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUPERIEURE GENERALE
    2 COMBIE, MAURICE
    2 DOUMET, MARIE-CATHERINE
    2 DOUMET, PAUL-FRANCOIS
    2 MAURIN, GEORGES
    3 PARIS
  • A MADAME DOUMET
  • DOUMET_MADAME
  • Le Vigan, 5 juillet [18]67.
  • 5 jul 1867
  • Le Vigan
La lettre

Ma bien chère fille,

Vous êtes dans la plus grande erreur, si vous pensez qu’il m’importe peu de savoir si vous êtes de ce monde. Je puis vous assurer que vous vous méprenez du tout au tout. Est-ce que ce qui vous intéresse ne m’intéresse pas? Et je vous assure que ma conviction la plus profonde est que vous vous occupez avec votre coeur de tout ce qui a trait à l’Assomption.

Les observations d’Emile(1) sont charmantes, et, si elles ne sont pas très respectueuses, du moins elles sont profondément vraies. Hélas! qu’est-ce qui doit nous préoccuper plus que d’aller au ciel? Et comme tout doit se rapporter uniquement là! Je remercie tout de même le bon Dieu, quoi que vous puissiez dire, de me faire faire mon chemin avec des filles comme vous, je vous l’assure, et du plus profond de mon coeur. Puisque vous étudiez le Directoire de l’Assomption, veuillez me dire franchement votre pensée. Je l’avais fait d’abord pour les religieuses; la supérieure générale y voit des inconvénients. Je l’ai repris et accommodé aux religieux. Mais franchement, est-ce qu’il vous trouble, ou vous fait-il du bien? Si même, en le lisant, vous voulez me marquer les passages qui vous vont moins, vous me ferez plaisir.

Adieu, ma fille. Je prie pour vous, pour Georges, pour l’ennuyeuse affaire de Maurice(2). Je pense que vous pouvez faire venir Amélie par la voie que vous m’indiquez, et que vous pouvez fort bien vous dispenser d’aller à Paris(3). Nous avons ici de charmants petits novices, mais pas assez nombreux; demandez-en à la Sainte Vierge.

Mille choses à votre soeur, qui me fait l’effet de devenir une vraie sainte, si j’en juge par sa dernière lettre, et croyez, ma fille, à ma plus profonde et intime affection en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Son fils.
2. Georges Maurin, son neveu, et Maurice Combié, son frère.
3. Pour aller y chercher pour les vacances sa fille Amélie, pensionnaire à Auteuil.