DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 287

11 jul 1867 Le Vigan PICARD François aa

Le temps que vous passez à Rome est bien employé. – Rendez-vous. – Les affaires des Religieuses de l’Assomption. – L’archevêque de Paris et les maisons-mères.

Informations générales
  • DR06_287
  • 3042
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 287
  • Orig.ms. ACR, AE 249; D'A., T.D. 25, n. 249, pp. 197-198.
Informations détaillées
  • 1 ARCHEVEQUE
    1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 CONGREGATIONS DE FEMMES
    1 CONSTITUTIONS DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 GOUVERNEMENT DES RELIGIEUX
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SAINT-SIEGE
    1 SUPERIEURE GENERALE
    2 D'ANDREA, GIROLAMO
    2 DARBOY, GEORGES
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PASSAGLIA, CARLO
    3 EMS
    3 FRANCE
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Le Vigan, le 11 juillet [18]67.
  • 11 jul 1867
  • Le Vigan
La lettre

J’ignore, mon cher ami, si cette lettre vous arrivera. Je vous écris pourtant en toute hâte, pour vous dire de rester sans vous préoccuper. Le temps que vous passez à Rome est bien employé, même quand vous auriez l’air de ne rien faire. Je suis encore au Vigan, mais je vais être sous peu à Nîmes. Le 31, après la distribution des prix, je pars pour Paris, où je serai le 1er août pour aller à Ems, si j’ai de l’argent; sinon, je resterai à Nîmes ou bien je reviendrai ici. Dans tous les cas j’espère bien vous voir à Nîmes, et au plus tard le 1er septembre à Paris, à mon retour des eaux. Mais je tiendrais à vous voir avant.

La supérieure g[énéra]le voudrait que vous poussiez l’affaire de son approbation. Je crois qu’il vous faudrait rester beaucoup plus de temps. Toutefois, si elle le désire, je ne vous empêche pas de rester. Mais à quoi bon? Les animadversiones seront envoyées à l’archevêché de Paris, qui les gardera interminablement. Qu’elle établisse bien qu’elle a présenté ses Constitutions; qu’elle obtienne qu’il soit entendu que le consulteur faisant le travail, il est indispensable que l’on ne change rien en France au projet présenté, et d’autre part qu’il faut admettre que la S. Congrégation a pris les Assomptiades sous sa protection par le décret de laude. Sur ce terrain elles sont inexpugnables. Mais le grand service que vous pouvez rendre, c’est de bien faire connaître l’élément de puissance patriarcale que possède l’archevêque de Paris, si les maisons-mères se trouvent trop sous son autorité directe. Je voudrais que vous fissiez comprendre combien il importe que les Congrégations de femmes aient à Rome un ospizio avec une procureuse ou un procureur. C’est peut-être même un point par où Rome pourrait voir sous un jour nouveau les relations possibles à établir entre les Ordres d’hommes et ceux de femmes, si les Ordres d’hommes sont leurs défenseurs auprès du Saint-Siège. Qu’il puisse y avoir des misères, toujours et partout il y en aura, même au Sacré Palais; mais on peut y parer, comme on y a paré par un bon emprisonnement(1). Mais je causerai de tout cela avec vous.

Adieu, cher ami, et tout vôtre du fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Nous attendons le P. Galabert avec une vive impatience.1. Allusion à la mésaventure du Maître du Sacré-Palais qui se retrouva dans les prisons du Saint-Office "parce qu'il donnait l'*imprimatur* aux amis de Passaglia, d'Andrea et *tutti quanti*", c'est-à-dire aux sympathisants de la cause piémontaise (lettre de Picard du 6 juillet).