DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 293

14 jul 1867 Le Vigan BAILLY_VINCENT de Paul aa

Le refus que je vous ai fait d’accepter votre démission.

Informations générales
  • DR06_293
  • 3049
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 293
  • Orig.ms. ACR, AG 186; D'A., T.D. 27, n. 184, p. 137.
Informations détaillées
  • 1 CHEFS D'ETABLISSEMENT
    1 COLLEGE DE NIMES
    2 BOFFINTON, JEAN-BAPTISTE
    3 NIMES
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • [Le Vigan, vers le 14 juillet 1867].
  • 14 jul 1867
  • Le Vigan
La lettre

Cher ami,

Vous êtes un curieux personnage, mais je vous avoue que la crainte de vous faire de la peine n’est entrée pour rien dans le refus très net que je vous ai fait d’accepter votre démission(1). Vous avez fait du bien, vous en faites et vous en ferez. Ma conviction est que si l’Assomption comme collège subsiste à Nîmes, on vous le doit. Pourriez-vous faire mieux? C’est possible. D’autres eussent-ils fait mieux? Ce n’est pas probable. Laissez-moi donc de côté vos idées. On vous soutiendra, pourvu que vous ne finassiez pas. Voyez quel homme insupportable je suis(2).

Adieu, car je suis un peu fatigué. A mercredi matin. Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je crois bien que ma note embêtera certain bourgeois. Il fallait qu'il répondît plus tôt(3).1. "C'est vous qui devez être directeur" (*Lettre* 3037).
2. Le P. d'Alzon répond à ces mots du P. Bailly: "La persuasion où je vois les religieux que je ne suis pas l'Assomption et les reproches si singuliers qui me sont faits me confirment bien que ma place n'est plus ici; j'aurais pu y faire du bien, mais le temps est passé; je me sens bien coupable sur divers points, mais chose singulière, presque pas dans les choses principales où l'on m'accuse. J'ai compris, mon Père, que vous ne m'aviez pas dit votre pensée entière et que vous craigniez de me faire de la peine, je vous assure, mon Père, que si la crainte de me faire quelque peine entrait dans vos décisions à propos de mon changement de place, vous vous tromperiez beaucoup" (11 juillet au soir). Mais avant même d'avoir reçu la lettre du P. d'Alzon, Vincent de Paul a écrit: "Puisque vous le désirez, mon Père, je continue à supporter mon fardeau mais je vous demande de faire prier pour que je le porte au lieu de le *supporter seulement*" (12 juillet).
3. La note est celle qu'il a confiée à la revue diocésaine (*Lettre* 3046), et le bourgeois est sans doute le préfet (v. *Lettre* 3056, n. 1).