DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 298

20 jul 1867 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

La réception de Mgr. – La vocation religieuse. – Ne vous inquiétez pas de ce que les vôtres peuvent dire. – J’ai dit la messe pour vos 25 ans.

Informations générales
  • DR06_298
  • 3054
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 298
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 405; D'A., T.D. 29, n. 84, pp. 96-97.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 PARENTS
    1 POSTULAT
    1 SACRIFICE DE LA MESSE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 COMTE, ANTOINE-THEODORE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 CORRENSON, LOUISE
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 PLEINDOUX, AUGUSTIN
    3 AUTEUIL
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, 20 juillet [18]67.
  • 20 jul 1867
  • Nîmes
La lettre

Enfin, Monseigneur est arrivé. On n’a pu le recevoir à la gare, mais le clergé est allé le voir à l’évêché et demain toute la ville ira se présenter à lui. J’espère que ce sera très beau(1).

Je n’ai pas grand’chose à vous dire. M. Conte, dans le couvent de qui j’ai prêché hier, a été content de mon sermon, où pourtant j’ai dit que Notre-Seigneur ayant déclaré que tout le monde ne comprenant pas la vocation religieuse, une des preuves du christianisme était qu’il y eût des gens qui n’y comprissent rien, quand une fille entrait au couvent, et que plus un prêtre faisait de religieuses, plus il donnait de preuves de son amour pour Notre-Seigneur.

Augustine ne vient pas me voir. M. Pleindoux proclame que personne n’a plus d’esprit que Louise(2). Ne vous inquiétez pas de ce que les vôtres peuvent dire. M. Correnson se calme, Madame votre mère aussi. Dois-je vous avouer que, l’autre jour, j’étais dans une réunion d’hommes: on prononça le nom de votre grand-père et tout le monde partit d’un éclat de rire, en me regardant. Mais ce n’était pas de moi que l’on riait. Je crains bien que les cris de M. Pleindoux ne lui retombent sur le nez. Aussi je m’abstiens. Mais je ne sais s’il n’aura pas quelque désagrément, que je suis loin de lui souhaiter. Soyez tranquille, votre position se fait bonne, et je vois avec bonheur que vos parents comprennent qu’il est bon que ni eux ni vous ne soient dans la bouche du public.

J’ai autre chose à vous dire, mais cela m’échappe pour le quart d’heure. J’ai été mis en quatre depuis ce matin. Adieu, mon enfant. Il se présente des postulantes, mais décidément je préfère qu’elles attendent votre arrivée.

Adieu, mon enfant. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Si Madame la supérieure le veut bien, je descendrai rue François Ier; de là, j'irai à Auteuil. Toutefois, si le P. Emmanuel vient avec moi, je pourrais bien aller tout droit à Auteuil. Il faut que je dépose chez nos Pères un jeune homme dont je suis chargé. Si le P. Emmanuel vient, je le lui remettrai.|J'ai dit ce matin la messe pour vos 25 ans(3). Augustine sort de chez moi; elle va bien, mais est toujours pressée.1. Augustine et Louise, les soeurs de Marie Correnson.
2. S'il faut en croire la *Semaine religieuse de Nîmes* du 28 juillet qui raconte longuement l'accueil fait à Mgr Plantier le samedi et le dimanche précédents, ce fut en effet très beau.
3. Marie Correnson est née le 20 juillet 1842.