DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 300

23 jul 1867 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Une solitude à la disposition de vos filles de Nîmes. – L’évêque a eu une manifestation magnifique à l’évêché. – Ne partirez-vous pas quelques jours avant moi?

Informations générales
  • DR06_300
  • 3056
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 300
  • Orig.ms. ACR, AD 1441, T.D. 23, n. 935, pp. 262-263.
Informations détaillées
  • 1 BAVARDAGES
    1 CURES D'EAUX
    1 ELECTION
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 GOUVERNEMENTS ADVERSAIRES
    1 MAISONS DE CAMPAGNE
    1 PARENTS
    1 PAUVRETE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 PRUDENCE
    1 SOLITUDE
    2 BOFFINTON, JEAN-BAPTISTE
    2 BONALD, DE
    2 CHAUDORDY, ANGELINA
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 PETER, MARIE-MADELEINE DE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
    3 EMS
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 23 juillet [18]67.
  • 23 jul 1867
  • Nîmes
  • *Madame la supérieure générale*.
La lettre

Ma chère fille,

Je viens de défendre qu’on reçoive de nouvelles postulantes au Vigan, afin d’y loger celles de vos religieuses de Nîmes que vous voudrez y envoyer, mais dans ce cas la présence de la Mère M.-Madeleine est indispensable. Si vous croyez préférable de ne pas l’envoyer, ou pour deux mois seulement, je n’en vois pas une grande nécessité au point de vue des Oblates seules. Je crois pouvoir mettre à la disposition de vos filles de Nîmes une charmante petite solitude, loin des habitations des hommes, dans un pays frais, boisé, arrosé, avec des promenades variées, une rivière, des petits poissons, et cinq ou six chambres, à ce que me dit M. de Bonald, propriétaire de la dite solitude. M. de Bonald est dans l’intention de vous donner deux ou trois filles à élever, sans compter celles que le ciel peut lui donner encore.

L’évêque a eu ici une manifestation magnifique, à l’évêché. C’était réellement très beau. La cour s’est successivement remplie et vidée à plusieurs reprises. Le gouvernement peut se vanter d’avoir fait une fameuse sottise, en n’acceptant pas la paix que j’allais lui offrir dans une visite que j’ai faite au préfet(1). Le résultat sera une lutte plus ardente aux élections. Le mécontentement s’accroît tous les jours, à cause de la misère.

Pensez-vous qu’il ne serait pas prudent de partir quelques jours avant moi? Du reste, je vous donne cette idée pour ce qu’elle vaut. Si vous saviez ce que sont nos gens et surtout nos dévotes! J’ai dit à Soeur M. du Sacré-Coeur que vous lui permettiez d’aller voir sa soeur à Paris. Je le lui permettais ainsi que pour moi, je le lui accordais sans difficulté; elle m’a beaucoup remercié.

Adieu, ma fille. A dix jours, si vous ne m’aviez pas précédé à Ems.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Priez Marie de vous lire ce que je lui dis d'Angélina.1. Nous avons sans doute ici l'explication du post-scriptum de la *Lettre* 3049. Comme en 1865 (v. *Lettre* 2456), le P. d'Alzon a fait visite au préfet pour lui demander l'autorisation d'aller processionnellement à la rencontre de l'évêque. Le préfet lui a dit qu'il allait en référer au gouvernement, mais la réponse de ce dernier est arrivée alors que la note du P. d'Alzon sortait de presse.