DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 301

25 jul 1867 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La Celle. – Le voyage à Ems. – Un refuge pour les nôtres en cas de révolution. – Les élections au Conseil général.

Informations générales
  • DR06_301
  • 3057
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 301
  • Orig.ms. ACR, AD 1442; D'A., T.D. 23, n. 936, p. 263.
Informations détaillées
  • 1 BAVARDAGES
    1 CURES D'EAUX
    1 ELECTION
    1 MAISONS DE CAMPAGNE
    1 PREVOYANCE
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 REVOLUTION
    1 VOYAGES
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BONALD, DE
    2 PETER, MARIE-MADELEINE DE
    3 ANGLETERRE
    3 COLOGNE
    3 EMS
    3 LYON
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 25 juillet 1867.
  • 25 jul 1867
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Si Soeur M.-Madeleine ne vient pas, vous pourriez disposer de La Celle, la campagne de M. de Bonald; mais dans ce cas il faut m’écrire immédiatement pour que je la lui demande.

Je crois bien que vous feriez mieux de partir avant moi pour Ems. Je saurais bien me tirer d’affaire à Cologne, et peut-être n’aurais-je pas à passer par Paris. De Lyon je partirais directement. Ce qui est sûr, c’est que je quitte Nîmes mercredi. Quant aux bavardages, un peu plus un peu moins, qu’importe? Il est possible que j’envoie le P. Emmanuel passer quelques jours en Angleterre. Je songe à préparer de loin un refuge pour les nôtres, en cas de révolution. Nous sommes ici sous le coup d’une grande agitation, à cause des élections au Conseil général. Il me tarde d’être tiré de cette cohue.

Vous aurez la bonté de me reposer à Ems(1). Je compte sur vous pour cela et pour que nous nous sanctifiions ensemble. Adieu, ma fille. Priez pour moi qui me sens bien attiré vers Notre-Seigneur et qui ne vais pas à lui comme je le devrais.

Tout vôtre, ma bien chère fille.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Croyez que je n'ai pas d'idée arrêtée pour mon voyage et que je ferai ce que vous voudrez.1. A propos des Eaux d'Ems, Mère M.-Eugénie a écrit le 7 juillet: "Ne comptez pas qu'elles vous permettent de travailler, elles hébêtent, elles endorment, et l'on ne retrouve son intelligence qu'en marchant au grand air. Il me semble que l'expérience que j'ai du pays me rendra quelquefois utile pour vous, et cela double mon plaisir d'y être avec vous."