DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 306

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• 3062
• DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 306
• Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 405; D'A., T.D. 29, n. 87, pp. 99-100.

• 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
  1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
  1 ENERGIE
  1 ENFANTEMENT DES AMES
  1 ESPERANCE
  1 FONDATEUR
  1 JESUS-CHRIST AUTEUR DE LA GRACE
  1 NOTRE-SEIGNEUR
  1 OBLATES
  1 SIMPLICITE
  1 UNION A JESUS-CHRIST
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  2 ANTOINE, SAINT
  2 BARNOUIN, HENRI
  2 BENOIT, SAINT
  2 BRUN-VILLARET, FELICITE
  2 CHABERT, LOUISE
  2 COULOMB, LOUISE
  2 JEANNE DE CHANTAL, SAINTE
  2 JULIAN, HELENE
  2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  2 THERESE, SAINTE
  2 VILLARET, SOPHIE
• A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
• CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
• Nîmes, 27 juillet 1867.
• 27 jul 1867
• Nîmes
• *Pour la Mère*
  *Emmanuel-Marie*.

Ma chère enfant,

Vous avez bien raison d’aller trouver Notre-Seigneur et de vous dégonfler avec lui. Il faut par-dessus tout l’aimer, le vouloir, le chercher en simplicité et confiance. Il fait tout le reste. Voyez la vie de tous les fondateurs. Quand ont-ils été sans peines et sans croix, depuis saint Antoine et saint Benoît jusqu’à sainte Térèse et sainte Chantal? Il faut que la douleur vous donne quelque chose de mâle et de vigoureux, qui peut aller à merveille avec la tendresse et la dilatation du coeur.

Savez-vous que Soeur Marie de Saint-Jean ne vous appelle plus avec les Oblates que « Notre Mère »? Savez-vous qu’Hélène(1) et Louise Chabert sont venues me voir et m’ont prié de faire venir une Oblate, afin d’examiner leur costume? Louise surtout que nous tenons est parfaitement calme dans sa décision. Il s’est présenté une foule de cuisinières, je les ajourne. M. Barnouin sort d’ici et me promet pour l’hiver une jeune personne instruite, de bonne tournure, capable, pieuse, etc. La soeur de Soeur Félicité est venue me conjurer de la reprendre(2), je l’ai congédiée en toute douceur. Voudriez-vous demander pour moi un rosaire comme le vôtre? C’est un souvenir qu’on veut donner.

Adieu, ma chère enfant. Mille choses à celles de mes filles que vous trouvez sur votre chemin. Allons, soyez forte. C’est le moyen d’obtenir de Notre-Seigneur la grâce d’enfanter beaucoup d’âmes. Je tâcherai de dire la messe le lundi pour vous.

Mille fois vôtre, bien chère petite Mère.