DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 310

29 jul 1867 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Arrivée des Pères Picard et Galabert. – Je suis bien aise que les Oblates fassent la connaissance du P. Galabert. – Vos craintes de ne pas savoir former des religieuses sont vaines. – L’essentiel est de vous mettre à la vie d’oraison. – Angélina. – Soyons des saints! Voilà la vraie distinction.

Informations générales
  • DR06_310
  • 3067
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 310
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 405; D'A., T.D. 29, n. 89, pp. 101-102; QUENARD, p. 77.
Informations détaillées
  • 1 CRAINTE
    1 DISTINCTION
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 FORMATION A LA VIE RELIGIEUSE
    1 GRACES
    1 OBLATES
    1 SAINTETE
    1 VIE DE PRIERE
    2 CHAUDORDY, ANGELINA
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 EMS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, 29 juillet [18]67.
  • 29 jul 1867
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère enfant,

L’arrivée du P. Picard et du P. Galabert me console un peu de la résolution à laquelle je me suis arrêté de ne point aller à Ems. J’ai tant de choses à traiter avec eux, tant de combinaisons à faire, tant de renseignements à recevoir, tant d’idées à leur infiltrer qu’il me faudra bien toute la semaine, sans compter le temps qu’ils viendront passer avec moi.

La présence du P. Galabert produit une grande impression sur les Oblates. Je suis bien aise qu’elles le connaissent un peu à l’avance et qu’elles s’accoutument à lui. Quant à vos craintes de ne pas savoir former des religieuses, je n’en ai pas l’ombre de souci. Dieu vous a déjà beaucoup donné; il vous donnera encore, soyez-en sûre. L’essentiel, c’est que pendant ces jours-ci vous vous mettiez bien à la vie d’oraison. Le reste viendra ensuite tout seul. Vous pouvez faire vos expériences, et en mettant nos idées en commun, vous verrez que nous finirons par faire quelque chose de très bien.

J’ai vu Angélina qui doit vous écrire aujourd’hui. Cette pauvre enfant ne fera rien de sa vie, si on ne la pousse. Le P. Picard, en me parlant d’un de nos anciens élèves qui vient de mourir, me disait: « Prêtre, ce garçon-là eût été un homme distingué; marié, il a été tout au plus un brave homme, bien vulgaire ». Que de gens qui dans des situations analogues se noient dans le vulgarisme!

Adieu, soyons des saints. Voilà la vraie distinction.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum