DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 314

6 aug 1867 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Conversations inappréciables pour la congrégation des hommes. – J’entre en retraite. – Varia.

Informations générales
  • DR06_314
  • 3072
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 314
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 405; D'A., T.D. 29, n. 92, p. 104; QUENARD, pp. 78-79.
Informations détaillées
  • 1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONVERSATIONS
    1 ENSEIGNEMENT DES LANGUES
    1 OBLATES
    1 PROVIDENCE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SOLITUDE
    1 VIE DE SILENCE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BELIME, MARIE-CLAIRE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 FRANCOISE, SOEUR
    2 PATY, MARIE-CLAIRE DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 URSULE, SAINTE
    3 EMS
    3 IRLANDE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 6 août [18]67.
  • 6 aug 1867
  • Le Vigan
La lettre

Ma chère enfant,

Ne regrettez pas mon absence des eaux. Il n’est que deux heures, et déjà j’ai causé quatre heures ou bien près avec les Pères Hippolyte, Picard et Vincent de Paul. J’aurais eu, à Ems, Mme la sup[érieu]re; je vous aurais eue; mais au point de vue de la Congrégation des hommes, ces longues causeries sont inappréciables. Je crois que le bon Dieu voulait que je vinsse ici. Dans tous les cas, il me dédommage de mon sacrifice par les résultats que j’en espère.

J’entre en retraite, elle durera jusqu’à la Saint-Augustin. Il est vrai qu’elle sera douce, mais je ne verrai personne, excepté le jour de l’Assomption, et j’écrirai fort peu. Mais il est entendu que vous écrire, ainsi qu’à Mme la supérieure g[énéra]le, n’est pas rompre le silence voulu.

Je suis heureux de vos courses et je demande à sainte Ursule de vous donner bientôt onze mille filles. Je vois que vous allez nous arriver avec des masses de postulantes. Tant mieux! J’avais prié la Mère Marie-Gabrielle de m’amener d’Irlande quelqu’un qui pût enseigner l’anglais. Si vous croyez que votre jeune personne en soit capable, elle remplira mes désirs(1). Je suis allé dire, ce matin, la messe aux Oblates, mais je ne les reverrai plus de quelque temps. Je suis en retraite. En vous soignant, sanctifiez-vous. Oh! que nous en avons besoin!

Adieu, ma fille. Je suis bref, mais un de ces jours, je serai un peu plus prolixe. La retraite me fait tomber la plume des mains. Mille choses à Mme la supér[ieu]re g[énéra]le et à ses compagnes(2), et à vous, ma fille, avec un coeur de père en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Vers quelle époque comptez-vous être ici? Si vous avez besoin d'argent, vous l'écrirez, n'est-ce pas? ou plutôt vous direz ce dont vous aurez besoin pour vous et vos compagnes que vous nous amènerez.1. Elle vint à Rochebelle où elle fut appelée Soeur Françoise (v. *Lettre* 3090).
2. Les Soeurs M.-Caroline et M.-Claire.