- DR06_316
- 3075
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 316
- Orig.ms. ACR, AD 1446; D'A., T.D. 23, n. 941, pp. 267-268.
- 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
1 CONCILE DU VATICAN
1 CONVERSATIONS
1 CURES D'EAUX
1 FETE DE L'ASSOMPTION
1 MAISONS DE CAMPAGNE
1 OBLATES
1 RELATIONS ENTRE RELIGIEUX
1 REPOS
1 RESIDENCES
1 RETRAITE SPIRITUELLE
1 SCRUPULE
1 UNION DES COEURS
2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
2 PICARD, FRANCOIS
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 PARIS
3 VIGAN, LE
3 VIGAN, PROPRIETE LAVALETTE - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Le Vigan, 12 août [18]67.
- 12 aug 1867
- Le Vigan
- *Madame la supérieure générale*
*de l'Assomption*.
Ma chère fille,
Enfin, j’ai de vos nouvelles. Je vous croyais tuée par les eaux; vous êtes fatiguée, mais d’une fatigue attendue(1). Je me rassure. Je viens d’écrire à Marie une longue lettre. De logement pour l’an prochain, le P. Hippolyte a trouvé une combinaison qui nous économiserait 3.000 ou 4.000 francs par an(2). Je ne crains que le murmure de sa famille. Cependant il y aurait deux portes d’entrée et séparation très considérable par la précaution de condamner deux portes de chez nous. Vous ne me répondez pas au sujet de la proposition que je vous ai faite de loger vos Soeurs à La Valette(3). J’offre trois pièces très simples au rez-de-chaussée, deux au 1er. Je croyais qu’il y en avait trois, je me suis trompé; mais l’an prochain les trois y seraient, il s’agit seulement d’un plafond à faire. Le P. Picard est fou du Vigan. Arrangez-vous pour y venir au printemps prochain. Cela vous décidera à y acheter quelque chose pour l’été.
Maintenant je vais prier le P. Picard de me prêter votre Mémoire(4). Je crains qu’il ne l’ait pas. Ce bon Père a fait venir ses malles par le bateau à vapeur, elles ne sont pas encore arrivées. Nous causons beaucoup de nos futurs rapports avec le P. Picard, il y a bien du pour et du contre. Toutefois, avec les dispositions de bien des théologiens, peut-être au futur concile pourra-t-on poser certains principes, d’où plus tard ensuite nous ferions découler d’utiles conséquences. En tournant et retournant la question, on finit par trouver des joints. Il ne s’agit que de prendre au commencement les choses par le bon biais.
Je crois bien que vous avez raison d’engager Marie à se reposer. Je souhaite que vous l’obteniez. Elle est scrupuleuse, et je lutte assez contre elle sur cet article depuis de longues années, mais j’ai remarqué que trop insister la trouble sans de très utiles résultats. Sa santé y est pour beaucoup, mais tout ce que vous ferez sera bien fait.
Ici nous sommes censés en retraite. Je ne reçois personne, je pense que je puis causer avec les miens. Aujourd’hui encore nous avons eu une conversation de plusieurs heures. Cela fait réellement du bien. Nous préparons tout doucement les matières de notre Chapitre général, et puis nous nous pénétrons de plus en plus d’une grande unité d’esprit.
J’espère que les eaux vous feront du bien, en proportion de ce qu’elles vous auront écrasée les premiers jours. Je vous assure que je regrette bien de n’être pas là avec vous, mais aussi je suis bien content d’être ici avec les miens. Bonne fête, ma chère fille. Que Notre-Seigneur et la Sainte Vierge vous fassent trouver, le jour de l’Assomption, toutes les grâces dont vous avez besoin comme religieuse et comme mère d’une famille qui s’accroît tous les jours!
Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.2. Voir *Lettre* 3076.
3. Voir *Lettre* 3068.
4. A la demande de Mgr Mermillod, Mère M.-Eugénie avait entrepris de mettre par écrit ses idées sur les congrégations à supérieure générale, et le 21 mai elle avait annoncé au P. d'Alzon que ce petit travail était terminé. Elle en avait remis une copie au P. Picard se rendant à Rome.