DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 319

12 aug 1867 Le Vigan CLERGE_ET_FIDELES

Réflexions après les élections pour le Conseil général du Gard: les raisons d’un échec et les moyens de relever l’influence des catholiques.

Informations générales
  • DR06_319
  • 3077
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 319
  • Minute dont la date finale est de l'écriture du P. d'Alzon, ACR, AP 161; D'A., T.D. 40, n. 5, pp. 295-302. Une copie de cet opuscule, envoyée par le préfet au ministre de la Justice et des Cultes se trouve aux Archives Nationales à Paris (F. 19 5835; cop. dactylogr. ACR, DL 95, pp. 18-21).
Informations détaillées
  • 1 ACTION SOCIALE
    1 AMBITION
    1 APATHIE SPIRITUELLE
    1 ASSOCIATIONS OEUVRES
    1 BOURGEOISIE ADVERSAIRE
    1 CORRUPTION
    1 DEVOIR
    1 DEVOIRS DE SOCIETE
    1 ELECTION
    1 ENERGIE
    1 ESPERANCE
    1 FIDELITE
    1 FOI
    1 FRANCHEMENT CATHOLIQUES
    1 GENEROSITE
    1 GOUVERNEMENTS ADVERSAIRES
    1 HAINE
    1 ILLUSIONS
    1 INDEPENDANCE CATHOLIQUE
    1 INSENSIBILITE
    1 LIBERTE
    1 MATERIALISME
    1 MAUX PRESENTS
    1 MODERES
    1 OEUVRES OUVRIERES
    1 OUVRIER
    1 PAUVRETE
    1 PECHE
    1 PEUPLE
    1 POLITIQUE
    1 PRETRE
    1 PRINCIPES SOCIAUX DE L'EGLISE
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 RENOUVELLEMENT
    1 SENS DE L'HONNEUR
    1 SOCIETE
    1 SUFFISANCE
    1 TERRORISTES
    1 TOLERANCE
    1 TRAHISON
    1 TRISTESSE
    1 UNITE CATHOLIQUE
    2 BARAGNON, NUMA
    2 BAROCHE, PIERRE-JULES
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CONSTANCE II
    2 DEMIANS, AUGUSTE
    2 FLAVIUS JOSEPHE
    2 HERODE ANTIPAS
    2 HILAIRE, SAINT
    2 MARAT, JEAN-PAUL
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 VALAT, ANSELME
    2 WALSIN-ESTERHAZY, JEAN-LOUIS
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • AUX CATHOLIQUES DE NIMES
  • CLERGE_ET_FIDELES
  • [Le Vigan, 12 août 1867].
  • 12 aug 1867
  • Le Vigan
La lettre

A PROPOS D’UN ECHEC par EMMANUEL D’ALZON

L’agitation produite pendant quelques jours autour des caisses électorales commence à se calmer. Les vainqueurs s’accoutument modestement à leur triomphe, les vaincus prennent leur parti d’une défaite parfaitement méritée(1).

En ma qualité de vaincu, je regarde comme une obligation de conscience de protester contre les gens trop pressés de retourner à leur béate torpeur. Je voudrais forcer plusieurs de mes amis à comprendre que, parce que l’Empire c’est la paix, le sommeil n’est pas pour cela le plus saint des devoirs, et que même, en face de ce qui s’est révélé dernièrement, dormir pourrait bien être un crime.

J’entends bien souvent crier contre les protestants. Les protestants cette fois sont restés à l’écart, et, à leur point de vue, ils ont très habilement agi. Ils ont eu la joie de voir de quels chefs-d’oeuvre sont capables les catholiques quand le fantôme de la réforme ne se dresse pas devant eux. Ah! qu’ils seraient forts, si, se croisant les bras, ils prenaient la seule résolution de nous regarder faire!… Nous ne pourrions les accuser de rien, et ils seraient bientôt nos maîtres!

La dernière lettre que j’ai adressée à M. Demians(2) m’a valu, dit-on, une certaine impopularité; je suis bien aise de rester impopulaire, et de profiter des droits qu’une situation pareille me donne pour dire très nettement ma manière de juger les tristes choses dont nous venons d’avoir le spectacle.

J’écarte les questions de personnes, je ne prends que les actes publics manifestés à la face du jour.

Je puis éprouver des tristesses, des désenchantements, mais mon âge n’est plus celui des illusions; on peut s’affliger de voir certaines figures moins grandes qu’on ne l’avait rêvé, mais après tout on regarde et l’on passe.

Qu’un général(3), enfant de Nîmes, ait la fantaisie d’être membre du conseil général, qu’il soit présenté par le gouvernement, quoi de plus simple? et qui peut le trouver mauvais? Qu’il fasse des promesses, qui a le droit de s’en fâcher, sinon ceux à qui il n’en a pas fait? Il serait bien bon de n’en pas faire, à une époque où l’on en fait tant, et les Nîmois ne seraient ni Français ni surtout électeurs, s’ils ne les prenaient pas au sérieux. Mais qu’il ait dit, comme on l’assure, que les prêtres feraient bien, à l’époque des élections, de rester dans leur sacristie, voilà une assertion que je tiens à relever. Il sait bien les trois visites qu’il me fit, il y a deux ans, pour me prier d’en sortir en faveur de son élection; il sait bien qu’il s’adressa à d’autres habitants de ces obscures sacristies, et même…, mais ne regardons pas trop haut.

Ce que je comprends beaucoup moins, c’est que dans les circonstances présentes, les catholiques, réellement catholiques, aient voté pour lui. Non pas qu’en temps ordinaire il ne pût recevoir leurs suffrages, mais était-il défendu de se rappeler ce qui venait de se passer? On se dit catholique, on voit son Evêque, objet du procédé que chacun sait, on a l’occasion de protester solennellement, on ne proteste pas et l’on nomme le candidat officiel. J’affirme que c’est un signe des temps.

Seulement, je demande pardon d’avoir osé écrire(4) que ceux qui, agissant ainsi, avaient une foi vigoureuse, étaient modestes en matière d’honneur. Si je me fusse douté que cette appréciation avait des applications si nombreuses, je l’eusse gardée pour moi seul.

On prétend, il est vrai, que certains prêtres ont donné l’exemple. Je crois qu’il n’en est rien, mais quand il serait vrai que leur modestie égale celle des simples fidèles, que conclure? C’étaient des prêtres qui les premiers crièrent: Nous n’avons pas d’autre roi que César! Et ils avaient, pour se tranquilliser la conscience, le spectacle des dix-huit mille ouvriers qu’Hérode, au dire de Josèphe, employaient à l’embellissement du temple. Grâce à Dieu, nous n’en sommes pas encore au temps où, selon saint Hilaire, l’empereur arien Constance bâtissait des églises pour mieux renverser l’Eglise.

Laissons ce côté de la question.

Les partisans du candidat officiel sont satisfaits; ils ont raison de l’être et de chercher à l’être tous les jours davantage. On les satisfera, ils peuvent y compter, ce n’est pas là qu’est selon moi le péril, une fois qu’il est bien entendu que le précepte de l’Evangile, de tendre la joue gauche quand on a été souffleté sur la droite, ne souffre absolument aucune exception.

Non, le mal n’est pas là. Il est dans ce que nous révèlent des faits provoqués par une autre candidature(5). Je n’avais certes à mettre aucun obstacle aux désirs de ce candidat d’opposition d’une toute nouvelle espèce, j’eusse souhaité lui être toujours agréable, mais quand j’entends les distributeurs de ses bulletins, au jour du vote, l’appeler l’Ami du peuple, le Père du peuple, l’Homme du peuple, je demeure douloureusement affecté.

Quoi, l’Ami du peuple! Et vous consentez à prendre ou accepter un titre que Marat s’était arrogé avant vous!

Le Père du peuple! C’est bien, et quand dans quelques mois le chômage et la misère forceront un trop grand nombre d’ouvriers à tendre la main, trouverez-vous bon que, pour les nourrir et les vêtir, on vous adresse tous vos enfants dans l’indigence, ô père du peuple?

L’Homme du peuple, qu’est-ce à dire? Est-ce que sous le niveau de la société moderne nous ne sommes pas tous du peuple? Se faire appeler, de nos jours, l’homme du peuple par excellence est une prétention démagogique dont le peuple a toujours fait cruellement repentir ceux qui l’ont eue et qui n’attire pas précisément la considération de ceux qui, sans se dire des hommes du peuple, ont pour le peuple un dévouement qui se respecte. Croyez-moi, il y a dans ces qualifications, peut-être de votre part une menace, mais très certainement pour vous-même un danger.

Peut-être encore que les distributeurs de bulletins ne comprenaient rien à ce qu’ils disaient. Hélas! Je m’aperçois tous les jours que, pour justifier bien des hommes, il faut leur donner la même excuse. Mais si, laissant à part les gens qui ne savent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils font, je creuse plus avant, j’éprouve un véritable effroi.

Je constate d’abord la scission de ce que je voudrais appeler le faisceau catholique. Des ambitions personnelles favorisées par de tristes rancunes. Ce nom de catholique employé vraiment Dieu sait de quelle façon! Comment notre dignité ne serait-elle pas amoindrie?

Soulevons enfin le voile: la dignité des catholiques s’amoindrit parce que chez quelques-uns le sens moral s’affaisse: on a des intérêts, on n’a plus de principes.

Cet effacement des principes, en regard des intérêts, est certes un lamentable sujet de méditation, et ceux qui ont provoqué un pareil abaissement des moeurs publiques, sont bien coupables. Si les catholiques ont quelque force, c’est qu’ils ont des principes. Le jour où ils les auront trahis ou seulement oubliés, ils ne seront plus rien. Et voilà pourquoi j’avais cru pouvoir proposer la candidature de M. Valat. Ce nom, dans les conditions où il était présenté, était à mes yeux synonyme d’ordre, de liberté, d’indépendance, de foi et d’union catholiques. Lui ne faisait pas de promesses. Qu’eût-il promis? Il n’est pas gouvernemental, et sa fortune est modeste. Homme d’opposition, fidèle à ses antiques croyances politiques et surtout religieuses, il voyait la société en péril, et cédait, après de longs refus, aux instances de ses amis, pour la défendre autant qu’elle peut l’être au sein d’un Conseil général. Certains hommes sont bien malheureux: l’énergie de leurs convictions leur permet-elle d’être modérés? On les taxe de faiblesse. Sont-ils immuables dans leur fidélité à ces mêmes convictions? Ceux qui ont le tact des modifications opportunes les accusent de raideur. En serions-nous venus à ce degré que nous ne saurions plus ce qu’est un grand et beau caractère? Ou bien serait-ce désormais une nécessité d’écarter de la vie publique les hommes d’une certaine trempe, parce que leur vue seule serait un remords?

Allez, hommes de la modération utile et des combinaisons profitables, vantez-vous de ne comprendre rien aux natures anguleuses comme le diamant, dures comme le granit; vous êtes bien plus habiles, vous êtes, vous, pour les blocs arrondis et friables, parce qu’à force de s’arrondir on s’efface, et qu’à force de se pulvériser on devient poussière, en attendant qu’on devienne de la boue.

N’y a-t-il donc plus qu’à désespérer et l’abdication est-elle pour les catholiques une nécessité irrémédiable? Je suis bien loin de le penser. Les catholiques peuvent se relever de l’échec qu’ils se sont, quoi qu’on dise, infligé à eux-mêmes, à trois conditions: la première est le retour aux vrais principes catholiques. La seconde, la résolution de profiter hardiment et sans arrière-pensée de toutes les armes que la société moderne leur met en main. La troisième, une organisation forte et toutefois légale.

1° Le retour aux vrais principes catholiques. Je parlerai très clair, dussé-je blesser quelques amis. Si le peuple catholique à Nîmes s’est dispersé, c’est qu’on n’a pas trop voulu, au nom d’une tolérance à la fois inconséquente et énervante, lui ôter son saint et antique drapeau, la croix. Certains hommes ont par trop rougi de marcher sous cette bannière; on a beaucoup trop oublié que la force des catholiques, c’était la foi catholique. Voulons-nous être catholiques, profiter de la puissance que donne la vie catholique? Oui ou non? Toute la question est là.

Je ne crains pas de l’affirmer: nulle population n’est aussi admirable que la population formée par les ouvriers nîmois; elle est capable de tout élan généreux et pur: elle sait attendre, elle sait souffrir, parce qu’elle espère de l’espérance des vrais chrétiens; elle sait regarder au-dessus de la terre, et c’est pourquoi je m’indigne quand je vois tant d’efforts pour la corrompre, au nom des intérêts matériels. Mais il faut lui tenir son langage, qui soit le langage de la religion; ne la confondez pas, cette population, avec certaines fractions d’une bourgeoisie dont je ne veux rien dire. Quant au vrai peuple, je le répéterai toujours, si on ne l’a pas ébranlé, c’est qu’on n’a pas su l’atteindre, mais l’expérience nous apprendra à aller à lui, nous nous ferons comprendre de lui, et alors on verra de quel côté restera le triomphe.

2° La résolution de profiter hardiment et sans arrière-pensée de toutes les armes que la société moderne met entre les mains des catholiques. Cette société mal assise dans le présent, et dont l’avenir est un problème, ne me laisse pas sans de vives appréhensions, mais la franchise de mon langage me donne le droit d’être cru, quand, après avoir fait toutes mes réserves sur ce que certains principes professés par les meneurs, ont de contraire à l’enseignement catholique, j’ajoute que je l’accepte franchement, loyalement, et que, laissant de côté les formes politiques dont je m’occupe peu, je suis résolu, en respectant les droits des autres, d’user à mon tour de tous mes droits pour la défense de la société menacée et de mes vieilles et catholiques croyances. Sur ce terrain j’appelle tous ceux qui voient l’orage gronder dans un horizon plus ou moins rapproché, je leur tends la main, et s’ils veulent me tendre la leur, comme au Vigan des hommes d’une autre croyance que la mienne me l’ont tendue(6), je suis prêt encore à l’accepter.

3° Enfin une organisation forte et toutefois légale. Gardons-nous de rien faire contre l’ordre légal. Mais on sait bien qu’avec les lois existantes et celles en préparation, quand on ne veut que le bien de la société, on a toujours les moyens de s’organiser. Je ne veux pas en dire davantage. Après tout, les catholiques ont des ressources qu’aucun parti ne saurait avoir, et que le gouvernement lui-même leur voit employer sans défiance. Le denier de St Pierre, par exemple, n’est-il pas vu de bon oeil? Qu’ils étudient ces ressources, qu’ils les combinent, et que, soumis aux lois, ils demandent à la liberté tout ce qu’elle peut produire. La liberté a des trésors inconnus encore aux hommes d’ordre; sachons les fouiller, les exploiter, mais surtout travaillons! Le repos n’est plus permis en face des événements qui se préparent. De nouveaux devoirs grandissent tous les jours, comme grandissent aussi les menaces de l’avenir. Il faut repousser la révolution, il faut protéger la société, il faut se montrer catholique, il faut s’organiser(7).

J’avais commencé ces lignes avec tristesse, je ne sais pourquoi l’espérance me revient au coeur. Est-ce une illusion de plus à faire dissiper encore par le premier souffle électoral? J’aime mieux croire que la défaite subie par mes amis et par moi sera féconde, parce qu’elle sera une leçon(8).

Le Vigan, 12 août 1867.

Notes et post-scriptum
1. Les élections des 3 et 10 août 1867 avaient été un échec cuisant pour les amis politiques du P. d'Alzon. Ce dernier avait cru que, comme en 1865, l'affront fait à l'évêque mobiliserait les catholiques nîmois en faveur de l'opposition. Hélas, la division de cette dernière n'avait pas permis à cet espoir de devenir réalité (*Lettre* 3061). Dès le 5 août, après le premier scrutin, "devant les abstentions et les votes défavorables", M. Anselme Valat, candidat soutenu par le P. d'Alzon s'était retiré de la lutte. Dès ce moment aussi, le P. d'Alzon avait conçu un projet de lettre. Mais le 9 août, au nom de ses amis de l'opposition, M. Valat essaie de le dissuader de mettre ce plan à exécution: "tout en partageant toutes les appréciations de votre projet de lettre l'avis général, unanime même, a été d'abord de ne rien faire jusqu'à l'élection consommée et ensuite que peut-être, même après, il serait convenable de ne rien dire, mais enfin ce serait une question de la semaine prochaine". Le lendemain, l'abbé de Cabrières joint sa voix à celle de M. Valat pour dissuader le P. d'Alzon de publier son "admirable brochure" et laisse entendre que tel est aussi l'avis de l'évêque. Après le deuxième scrutin, le 13 août, Numa Baragnon intervient dans le même sens: "Votre brochure irritera la population au lieu de la faire revenir à nous: elle s'est trompée, il faut lui donner le temps de s'en rendre compte [...] Vous pouvez toujours répondre que vous entendez reprendre votre liberté d'action. Mais il est des hommes d'une telle importance - et vous en êtes - qu'ils n'ont jamais complète liberté d'action car ils engagent nécessairement leurs amis." Le 16 août, l'abbé de Cabrières revient à la charge. Plusieurs personnes, dont les hommes du parquet, ont lu *en feuille* la brochure du P. d'Alzon. Il l'incite à la prudence: "Réfléchissez au bruit du dehors et au courroux possible d'ici. Je crois qu'il y a avantage immense à ce que vous gardiez votre influence sur Mgr." Le même jour, le P. d'Alzon reçoit une lettre d'Auguste Demians: "Je suis seul de mon avis mais je persiste car les principes sont en jeu". Suivent douze pages de développement au terme desquelles il préconise la publication de la lettre dans un délai de 10 à 15 jours après le dernier scrutin. Mais le 19 eut lieu une intervention qui fut sans doute décisive, celle de Mgr Plantier lui-même: Gardons le silence, disait l'évêque, nous aurons notre revanche plus tard. "Au reste, je crois, poursuivait-il, que désormais au lieu de parler et d'écrire, il faudra surtout agir et agir sans bruit. C'est ce que font les sociétés secrètes avec une efficacité prodigieuse pour le succès de leurs pervers desseins. Bien employée cette tactique des enfants des ténèbres ne manquerait pas d'être également avantageuse pour les fils de la lumière. Tout au moins elle ne nous exposerait pas à ces échecs éclatants d'où nous ne sortons jamais sans que notre influence soit momentanément appauvrie ou contestée." Dans le manuscrit, tout ce passage a été coché. Est-ce par le P. d'Alzon lui-même?
2. *Lettre* 3061.
3. Le général Walsin-Esterhazy (v. *Lettre* 3030).
4. Dans la lettre à Démians du 25 juillet.
5. Voir *Lettre* 3061, n. 4.
6. "Le seul triomphe de l'opposition est au Vigan et il vous est dû en partie." (A. Valat, 9 août).
7. Ces appels à l'organisation, à l'association, à l'action, le P. d'Alzon ne cessera de les lancer, par exemple dans ses conférences de Saint-Charles en décembre 1868.
8. Le 27 août 1867, le préfet du Gard écrit au ministre de la Justice et des Cultes: "[...] Cet opuscule était sous presse et le dépôt allait en être opéré, quand des amis de l'abbé d'Alzon lui firent observer que les idées émises étaient trop violentes et obtinrent de lui que ce manifeste ne paraîtrait pas. J'ai pu néanmoins me procurer une épreuve de cette lettre et j'ai l'honneur, Monsieur le ministre, de vous en adresser une copie. Quoique ce document n'ait pas été publié, je crois devoir appeler l'attention de Votre Excellence sur les opinions qui y sont énoncées par M. l'abbé d'Alzon et particulièrement sur les moyens qu'il indique pour relever l'influence des catholiques et du clergé, en se soutenant, en se groupant et en s'associant, afin de combattre énergiquement les mesures gouvernementales qui, d'après lui, seraient contraires à leurs principes et à leurs intérêts [...]". (ACR, DL 95, p. 18).