DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 327

15 aug 1867 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Soeur Thérèse de la Conception. – Nouvelles données par Louise Coulomb. – Louise Chabert. – Le temps me paraît bien long. – Nouvelles des Oblates.

Informations générales
  • DR06_327
  • 3080
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 327
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 405; D'A., T.D. 29, n. 94, pp. 107-108.
Informations détaillées
  • 1 ENSEIGNEMENT
    1 FETE DE L'ASSOMPTION
    1 MAISONS DE CAMPAGNE
    1 NOTRE-DAME DE BULGARIE
    1 PROCESSIONS
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUPERIEURE
    2 BARDOU, THERESE DE LA CONCEPTION
    2 BRUN, AUGUSTINE
    2 CHABERT, LOUISE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DALMIER, NATHALIE
    2 DAMENNE, LOUISE
    2 JULIAN, HELENE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 REDON, SUZANNE
    2 SALZE, THERESE
    3 ALES
    3 NIMES
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
    3 VIGAN, PROPRIETE LAVALETTE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 15 août [18]67.
  • 15 aug 1867
  • Le Vigan
  • *Pour la Mère*
    *Emmanuelle-Marie*.
La lettre

J’ai dû écrire à Mme la supérieure g[énéra]le, ma chère enfant, et vous pensez bien que je n’ai pu résister au plaisir de vous dire un petit bonjour. Du reste, cela vous regarde aussi. J’avais espéré pouvoir loger Soeur Thérèse de la Conception à la Valette. Il paraît que c’est impossible, à cause d’une énorme quantité de foin qu’on ne vend pas et qu’il faut enfermer. Bref, nous la logerons à Rochebelle, mais cela me donne le désir de vous voir arriver au plus tôt. Bien entendu, après que vous aurez pris votre cure très complète.

Louise Coulomb, qui m’écrit pour me souhaiter les fêtes de l’Assomption, m’apprend que Mlle Redon va définitivement au Sacré-Coeur d’Alais; mais ni elle ni moi ne nous en affligeons trop. Il paraît que la mine de votre soeur, quand Soeur Marie de Saint-Jean lui apprit sa nouvelle voie(1), était quelque chose de très curieux. Hélène m’a écrit une très bonne lettre. Elle vous est toujours bien dévouée, mais surtout à l’oeuvre, à laquelle elle pense sans cesse.

Il pleut. La procession du 15 août est compromise, en ce sens qu’il n’y en aura pas, si le temps est le même à Nîmes qu’ici.

J’oubliais de vous dire que Louise Chabert m’a écrit une petite lettre délicieuse. Quand Mlle Redon m’annonça que, très probablement, elle ne pourrait continuer ses leçons aux Oblates, je la priai de m’indiquer quelqu’un; elle me désigna Louise. Vous jugez si je fus consolé; car si Louise, du premier coup, ne fait pas aussi bien que Suzanne, cela ne manquera pas de venir. Elle s’est mise, depuis quelque temps, à préparer son affaire, et je ne doute pas qu’elle ne réussisse, avec le coeur qu’elle y portera.

Je prie bien pour vous, mon enfant. Le temps me paraît bien long, mais avant tout, avec la volonté de Dieu, ayons la disposition de ne prendre de joie qu’en lui et pour lui. J’ai autre chose à vous dire, que ma mauvaise mémoire ne me rappelle pas.

Soeur Thérèse – la nôtre, – part d’ici demain soir; Soeur Nathalie viendra samedi. J’en profiterai pour établir Soeur Thérèse supérieure jusqu’à votre arrivée. Alors, si vous croyez pouvoir accepter la combinaison que je vous ai proposée, nous n’aurons plus besoin de chercher la supérieure. Soeur Augustine a en ce moment un toc; Soeur Louise aussi un peu.

Adieu, ma fille. Le papier me manque.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Louise Coulomb avait opté pour les Oblates (v. *Lettre* 3069).