DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 328

17 aug 1867 Le Vigan MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Vos Soeurs au Vigan. – Les rapports entre religieux et religieuses de l’Assomption doivent être basés sur quelque chose de *réel* dans la confiance. – Je voudrais que le P. Picard trouve des vocations. – Le frère de Marie est retiré de l’Assomption. – Ma position vis-à-vis du Dr Pleindoux.

Informations générales
  • DR06_328
  • 3081
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 328
  • Orig.ms. ACR, AD 1448; D'A., T.D. 23, n. 943, pp. 270-271.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 MAISONS DE CAMPAGNE
    1 MEDECIN
    1 RELATIONS ENTRE RELIGIEUX
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BARDOU, HORTENSE
    2 BARDOU, THERESE DE LA CONCEPTION
    2 BERTHE, MARIE-JULIE
    2 BURE, MARIE-JULIENNE DE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 CORRENSON, HENRI
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PLEINDOUX, AUGUSTIN
    2 ROCHER, THERESE-AUGUSTINE DE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Le Vigan, 17 août 1867.
  • 17 aug 1867
  • Le Vigan
  • *Madame la supérieure g[énéra]le de l'Assomption*.
La lettre

Ma chère fille,

Soeur Thérèse de la Conception vient d’arriver avec sa soeur Hortense. J’ai été surpris de ne pas voir une autre de vos filles. Il paraît que Soeur M.-Julienne(1) n’a pas osé prendre sur elle d’envoyer Soeur M.-Julie ou Soeur Thérèse-Augustine. Pour cette dernière, si elle est un peu toquée, j’aime autant qu’elle reste à Nîmes que de se donner en spectacle aux Oblates. Pour Soeur M.-Julie, c’est différent. Voyez donc si l’on ne pourrait pas donner un ordre de l’expédier. Je crois même que je prendrai la chose sur moi. Il n’y a aucun inconvénient de la façon dont les choses sont arrangées, pourvu que nous n’ayons pas de têtes excentriques. Quant à Soeur Thérèse, elle m’a l’air si heureuse que j’espère bien la maintenir dans la sagesse, au moins pour quelque temps.

J’ai réfléchi beaucoup sur les rapports des religieux et des religieuses de l’Assomption. Je ne sais si je me trompe en disant que ce doivent être des rapports basés sur quelque chose de réel dans la confiance. Je ne puis appeler réels ceux que vous avez avec certains évêques. Il y a bien l’obéissance ric à ric, mais la confiance où est-elle? Il y a évidemment là un joint à trouver. En cherchant nous le trouverons, je l’espère.

Le P. Picard est parti avec de bonnes dispositions, mais je voudrais bien qu’il pût trouver quelques vocations pour les religieux. Impossible de faire le travail qui se présente, si nous n’en avons pas, et il est très vrai pourtant qu’il y aurait immensément à faire. Priez et faites prier dans cette intention.

Le 18.

Cette lettre, commencée hier, a été interrompue. Il faut m’arrêter. J’ai eu ce matin une excellente conversation avec Soeur Thérèse de la Conception, qui a bien envie d’être très sage.

Adieu, ma fille. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
J'apprends à Marie une nouvelle pénible pour elle, son frère est retiré de l'Assomption(2). Je l'engage à demander une explication par lettre, mais il en faut une de vive voix, et je crois que les pieds doivent lui brûler de revenir. Quant à moi, cela me fait la position excellente. Si je garde M. Pleindoux comme médecin, je suis généreux; si je ne le garde pas, je réponds à son procédé. S'il se retire de lui-même, il augmente l'insulte, mais donne plus de liberté à sa petite-fille.1. Qui fait fonction de supérieure au prieuré en l'absence de Soeur M.-Gabrielle.
2. Elève à l'Assomption depuis 1858. Henry Correnson deviendra médecin comme son père et son grand-père.